• Reportage Jeff Jensen Band festival d’été au Petit Impérial le 10 juillet 2014.

Un nouvel ami de blues m’a fait rire quand il m’a agacée en disant que si j’étais juge aux olympiques, j’aurais besoin de cartons de plus que 10 points. Que voulez-vous? J’ai de la difficulté à contenir mon enthousiasme quand il s’agit de parler d’un bon spectacle de blues. Et comment ne pas donner une note plus que parfaite à Jeff Jensen? Imprimez-moi des cartons de 15 points! Jeff Jensen Band était au Petit Impérial pour le 8ème spectacle du volet blues du festival d’été qui file trop vite à mon goût. C’était sa deuxième visite au Petit Impérial, il était auparavant le guitariste de Brandon Santini avec qui il est venu l’an passé et il considère cet spectacle comme l’un des plus marquant de sa carrière. Il s’est dit honoré de revenir cette année avec son propre band. Bill Ruffino à la basse en était à sa troisième visite à Québec et j’ai revu avec plaisir ce musicien passionné et sympathique. Robinson H. Bridgeforth (22 ans) à la batterie est avec le band depuis 6 mois et son jeu tout en finesse est un régal pour les oreilles. Certains pensaient qu’il avait fait des études au conservatoire, mais non, le fait de commencer à jouer à 3 ans vaut bien plusieurs diplômes de musique. C’est agréable de voir ces jeunes musiciens de blues pleins de talent, on en a vu plusieurs dans la série, ça donne espoir pour la suite.
Jeff Jensen est généreux, dédié à sa musique. Il la vit en nous la présentant, on sent une telle intensité en lui quand il chante et joue de la guitare qu’il nous plonge dans un moment spécial et précieux de blues. Je devais me secouer un peu l’esprit à la fin de chaque chanson pour revenir à la réalité. Il bouge beaucoup, il s’est présenté sur la scène les cheveux attachés qui le sont restés un gros 20 secondes avant que ses mouvements libèrent la crinière. Sur sa Gibson s335 qu’il a utilisée jusqu’au rappel, Jensen se donne totalement dans des solos inspirés et parfois, il est tellement concentré dans ce qu’il veut communiquer, qu’il ne prend pas le temps de retourner au micro pour chanter et le fait directement sans micro. On le sent fier et reconnaissant de l’énergie échangée avec le public et il nous le dit par ses commentaires et par sa musique.
Jeff Jensen a 3 albums à son actif, il nous a présenté une sélection tirés de ceux-ci particulièrement du récent « road worm and ragged » sorti en 2013 dont la moitié des titres sont de sa composition. Un très bon album que j’écoute avec les souvenirs encore présents des chansons live. De beaux covers étaient aussi au programme, tels que She’s 19 Years Old de Muddy Waters, un west coast blues dansant de T-Bone Walker, le superbe slow Five Long Years chanté avec ferveur, qu’il nous a affirmé être une expérience personnelle, Double Trouble d’Otis Rush a fait aussi partie des moments forts.
Au rappel, une magnifique interprétation de All Along the Watchtower (Bob Dylan reprise par Hendrix) où nous avons eu l’occasion d’entendre chanter Bill Ruffino, a terminé cette soirée magique. Quand nous avons quitté, les sympathiques et souriants musiciens échangeaient encore avec les admirateurs. Voilà une autre groupe que je mets sur ma liste de souhaits pour les revoir le plus tôt possible!
Plus de photos de jean-François Desputeaux ICI
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