Festival de Danse Jump N’ Dance 2012 les 5, 6 et 7 octobre.
Thématiques et Horaires des Soirées

Vendredi Soir
Thématique : Je suis Rockab…
19h00 : Ouverture des portes pour s’enregistrer
20h00 : Compétition Jack N’ Jill et Strictly Jive Open
21h00 : Début de la soirée
22h30 : Finale du Jack N’ Jill Jive et Stictly Jive Open ( s’il y a lieu)
2h00 : Fin de la soirée
En cette soirée d’ouverture du festival, on monte à bord de la célèbre Dolorean et on roule jusqu’aux années 50!! L’espace d’une nuit endiablée, on revit la belle époque des robes à pois, de la brillantine et de la RockAttitude! On veut revoir le sexy Cry Baby ou bien se sentir aussi rebelle que Danny Zuco et bouger comme dans Grease pour un moment! Vous êtes invités à revêtir vos plus beaux manteaux de cuirs, décoltés en cœur et rouge à lèvres cerise…
Band : Les Hellbound Hepcats de Montréal
Dj : Lucky Luc
Prix: 20$
Anthony Gomes sera au Québec les 11, 12 et 13 octobre 2012.
Anthony Gomes est en tournée et présente son nouveau cd Up 2 Zero qui a été très bien reçu dans le monde du blues. Il sera à Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Georges de Beauce et Sutton en octobre.
http://www.anthonygomes.com/tours/
pour écouter son cd sur reverbnation:
Reportage Trois-Rivières en Blues 2012, vendredi le 24 août
Les gens qui me connaissent bien seront surpris de voir à quel point j’avais « long de corde » vendredi le 24 août, moi qui quitte rarement mon patelin. Comme notre horaire le permettait, pour le plaisir de prolonger notre été blues et pour faire la connaissance de ce festival qui en est à sa quatrième année, Richer et moi sommes allés à Trois-Rivières en Blues pour la soirée de vendredi. De plus, une accréditation pour couvrir l’événement nous a fait rencontrer quelques membres de l’organisation dont l’accueil a été charmant.
Il y en avait pour tous les goûts parmi les 12 spectacles présentés, mais comme c’est impossible de tout voir, nous nous sommes concentrés sur la grande scène pour commencer la soirée. À 18h30, Keith Hallett et Garrett Mason y étaient et j’aime tout de ces deux jeunes guitaristes, leur voix, leurs compositions toujours blues, leurs solos qui alternent, ils jouent tous les deux en fingerpicking, sans pic et j’adore le mélange de leurs guitares, que ce soit quand l’un accompagne le solo de l’autre ou bien qu’ils jouent ensemble. Keith Hallett a chanté plusieurs pièces de son cd, I Just Lost My Mind produit par Garrett Mason. Un cd au son cru, blues, mixé sans altérations informatiques, très près de ce qu’on entend sur scène et comprenant des compositions de Hallett excepté 2 reprises, Mojo Boogie de J.B. Lenoir et Hard Time Killing Floor de Skip James. Mason a aussi interprété plusieurs chansons pendant le spectacle. Chuck Bucket, qu’on avait vu à Québec lors de leur passage à la Casbah en automne 2011, était à la batterie et Brian Bourne, natif de Tetford Mines mais habitant Halifax depuis ses 16 ans, était à la basse. Bourne, très sympathique et ouvert à la conversation, avec qui nous avons parlé avant notre départ samedi matin, ne cache pas, lui non plus, son admiration pour ces deux guitaristes talentueux et cela paraissait dans son attitude sur scène où il démontrait une présence enjouée et attentive.
Après une pause où un canon lance t-shirts faisait des heureux dans la foule, Eric Sardinas a pris possession de la scène de tous ses décibels. Levell Price est à la basse et voix et il a une allure rappelant le style ZZ Top, et Chris Frazier est à la batterie. Quant à Sardinas, j’avais vu son premier spectacle au Canada dans les années 2000 à l’Autre Caserne, puis en 2004 en première partie de George Thorogood au Festival d’Été et voilà, c’est Trois-Rivières en Blues qui m’a offert ma troisième rencontre avec le phénomène. Ce guitariste gagne à être vu sur une scène, plein d’une énergie spectaculaire il offre toute une prestation avec ses deux Dobro, dont une d’une couleur indéfinie, qui a vu le feu. En effet Sardinas y verse parfois de l’alcool pour ensuite l’enflammer. Rien de moins. Malheureusement cet exploit n’était pas au programme vendredi. Nous avons entendu de beaux morceaux de blues dans un style qui est qualifié de country blues, Texas blues, Delta blues, tout slide sur ses Dobro au son métallique et plusieurs débutaient avec Sardinas seul à la guitare ce qui donnait de beaux moments. Ses deux musiciens ont aussi fait de longs solos tout à fait réussis et le tout donne un effet très visuel…et auditif, je vous assure!
Changement d’instruments et d’amplis pour la venue de Lucky Peterson et il me semble que les caisses de son s’accumulent, même qu’Eric Sardinas et ses musiciens en rajoutent eux aussi, ajout que nous comprendrons en fin de spectacle. Je suis toujours heureuse de voir Peterson et doublement quand c’est Shawn Kellerman qui l’accompagne à la guitare. Celui-ci a entamé le spectacle avec Pretty Woman et, des pas de danse au déhanchement en passant par le jeu fulgurant à la guitare, nous avons retrouvé tout Kellerman comme on l’aime. Après quelques pièces, il nous a présenté Lucky Peterson qui est venu s’installer à la B3. Le musicien a embarqué la foule, comme toujours, il nous a fait faire des « vagues » avec les bras, les mains en l’air allant jusqu’à marquer le rythme en balançant à deux mains sa panse généreuse, de plus en plus généreuse au fil des ans. Il a chanté des chansons en s’accompagnant à la B3 et au piano, changeant d’instrument selon le couplet. Puis, le moment que tout le monde attend, même si son talent au clavier est indéniable, le bluesman prend sa guitare et entame un Chicago blues bien senti. On a vu Lucky s’assoir sur le bord de la scène puis descendre dans la foule pour un long tour de parterre pour un medley, se promenant parmi les rangées de chaises où les gens lui dégageaient un passage, puis un très lent Red Rooster, assis devant la scène. Ce sont des moments intenses appréciés par la foule et nous étions en plein dans une ambiance formidable quand le fun a monté d’une coche en la personne d’Eric Sardinas qui est apparu sur la scène. Le temps de quelques branchements et l’explosion des 3 guitaristes a été impressionnante. Sardinas a fait des échanges avec Peterson et ils nous ont envoyé un beau duo de slide guitare. Puis il s’est dirigé vers Kellerman et un duo aussi intense a suivi. Vraiment, une fin de spectacle éclatante et j’aime beaucoup ces surprises que les musiciens nous offrent en ajoutant un petit plus de ce genre à une prestation déjà emballante.
Ainsi se terminait la soirée sur la grande scène mais puisque tout le centre ville offrait encore du blues dans les bars et comme nous ne prenions pas la route ce soir-là, pourquoi pas nous y rendre aussi? Une courte marche dans la douceur de la nuit et nous voilà au Trèfle, un endroit très joli, déco vintage, où la scène est dans la foule, simplement. Et la foule, il y en avait, la place était comble pour entendre Paul Deslauriers Band avec Sam Harrison à la batterie et Alec McElcheran à la basse. Nous sommes restés pour un set où Craig Miller a fait une apparition à l’harmonica et nous avons eu, comme toujours, beaucoup de plaisir à entendre Paul Deslauriers, ce talentueux guitariste. Avec des accords de Rambling on My Mind dans les oreilles nous sommes repartis vers l’hôtel en écoutant, au passage, Steve Hill au P’Tit Pub.
Et voilà, l’expérience à été tout à fait agréable, on avait déjà la piqure du blues, il semble qu’on vient d’attraper la piqure de Trois-Rivières en Blues. Bravo à toute l’équipe, cette brève visite nous a montré un festival très dynamique!
Reportage, L’événement l’Île en Blues 2012, samedi 18 août.
Samedi le 18, la programmation commençait avec le volet Révélation Blues qui consiste à offrir à des musiciens non professionnels une participation à un spectacle blues accompagnés de Martin Plamondon et son groupe. De Fats Domino à Mustang Sally en passant par des compositions originales, nous avons entendu de très belles prestations, autant au chant qu’aux instruments variés. Le programme était chargé, plus de 20 participants se sont inscrits, Martin Plamondon a fait travail énorme à coordonner le tout et ses musiciens l’ont bien épaulé. Pendant près de 3 heures, chacun a pu s’exprimer et faire l’expérience de se produire devant public. Bravo à tout le monde! (photos et liste de noms ici)
Hexagone Blues Band a ensuite pris toute la scène, un big band, comprenant 7 musiciens. Daniel Garant à la guitare a une très belle énergie, il est expressif sur scène et excellent guitariste avec un beau timbre de voix. La section cuivre est solide, Jacques Lepage au trombone, Georges Roy au sax et Michel Pépin à la trompette et harmonica mettent la bonne humeur et le bon beat blues sur la scène et dans la foule. J’ai beaucoup aimé les arrangements cuivres guitare, j’ai trouvé leurs échanges très mélodiques. Pierre Denis à la batterie, Michel Frigault à la basse et Serge Perreault à la B3 complètent ce band bien rodé. Nous avons entendu une belle sélection de pièces, du Roomful of Blues, du Colin James, Stop!, une chanson reprise par Bonamassa et Sam Brown, interprétée par Serge Perreault, River of Tears de Clapton et en rappel, So Many Roads de Bonamassa. Le spectacle a été une belle réussite et a soulevé l’enthousiasme de la foule.
Bottle Rocket Playboys avec Craig Miller et Pat Loiselle étaient à l’affiche et ils nous ont donné un autre beau moment de blues en ce début de soirée avec Carl Rufh à la basse et Jeff Boyle à la batterie. Celui-ci remplaçait John McColgan que nous avions vu au spectacle bénéfice de l’automne dernier à St-Pierre. Nous avons entendu de très belles pièces comme My Soul de Clifton Chenier, Have Mercy, qui date d’un des premiers disques des Rolling Stones avec un beau trio des voix de Loiselle, Miller et Rufh. On the Road Again, très réussie, Trouble in Mind, touchante, qui a commencé avec l’harmonica et la guitare seules, puis, tout doucement la basse et la batterie se sont ajoutées. De beaux solos de guitare et d’harmonica ont ponctué le spectacle que j’ai beaucoup aimé et qui s’est terminé par un trio d’harmonica avec martin Plamondon, Pat Loiselle et Craig Miller.
Le spectacle suivant a été un des plus acclamés du festival. Le trio de John McGale Blues Force, Robby Bolduc à la basse et Michel Landry à la batterie s’était adjoint un phénomène, Michel Chasle à la B3 dont nous avions vu les prouesses la veille et il a gardé son rythme incroyable, ses pieds ne touchent presque jamais le sol et la B3 est sur 2 pattes assez souvent, ce qui ne l’empêche pas de rendre un son magnifique sous la gouverne de Chasle. J’avais déjà un coup de coeur pour le trio que j’avais vu à la Casbah et le quatuor m’a fait vibrer ainsi que la foule massée sous le chapiteau et à l’extérieur. Quelques chansons à la guitare acoustique pour débuter, dont That’s Allright où on a vu un beau solo de basse, puis, changement de guitare, changement de beat, le rock ‘n roll, la slide et le blues rock ont fait lever les danseurs pour la suite du party. Rock Me Baby puis Red House bien douce au début, jusqu’au silence presque total sur la scène et qui explose ensuite de toutes parts. Nous avons aussi entendu She’s a Real Cowboy, une chanson composée pour Shania Twain qui vient de la même ville que McGale. L’expression « les baguettes en l’air » s’applique bien, musicalement parlant, à Michel Landry qui les lance à des hauteurs impressionnantes en jouant, tout en gardant le beat. Robby Bolduc chante aussi quelques pièces du spectacle et son jeu est dynamique à la basse. Et, le talentueux John McGale, toujours souriant et pince sans rire, s’amuse en nous offrant un spectacle de qualité.
Le spectacle de clôture était présenté par Ross Neilsen qui arrivait du Nouveau-Brunswick, une demi-journée de route, pour venir nous offrir son bon blues rock. Karl Gans et Young Will Pacey sont à la batterie et à la basse. J’ai beaucoup décrit leurs spectacles, toujours énergisants, comprenant en majorité du matériel original et la partie que j’ai vue l’était tout autant. Malheureusement, comme dans notre enthousiasme nous avions demandé des rappels à tous les bands et que l’horaire de la programmation en a été retardée, il était vraiment tard, beaucoup trop pour que je puisse rester jusqu’à la fin mais je suis repartie avec de beaux souvenirs blues, comme toujours en quittant l’Île et ses gens de party.
Encore bravo à l’équipe de l’Événement l’Île en Blues et à tous les musiciens, ce fut un beau retour pour 2012!
Les participants à Révélation Blues de l’événement l’Île en Blues 2012
Bravo à tous les participants et à Martin Plamondon et son Friday Night Shuffle.
merci à Jean-François Desputeaux pour ses photos.
Révélation Blues
1.Baby what you want me to do
2.I’m a woman ( I’m a man )
- Caroline Viens ( Voix )
- Band
- Michel Guay (guit)
- 4.The Thrill is gone
- Jean Pierre Depani (Sax)
- Gilles potvin ( drums )
- Anne Marie Pelletier (voix)
- Patrick Boivin (basse)
- Pierre Lessard ( guitar )
3.No More doggin
- Anne Marie Pelletier (voix)
- Réjean Godbout (sax)
- Band
5.Before you accuse me
- Alexis Élément Plamondon (basse)
- Cédrick Chabot (guitar)
- Philipe Grant (piano et B3)
- Gilles Potvin
- Louise Valliquet (Voix )
6.Help the poor
- Pascal Ottawa (voix,guitar)
7.On the road again
- Max Gaugendeau (guit)
- François Tremblay (guit)
- Alexis Élément Plamondon ( Basse )
- Gilles Potvin( Drums )
8.Mustang sally
- Max Gaugendeau (guit)
- Randolpe Lamontagne (harmo)
- Vincent camaro
- Bernard
- Elianne Plamondon ( voix )
9.T-Bone shuffle
- Vincent Camaro ( basse )
- Gérémie Boudreau-cote (drums)
- Max Gaugendeau (guit)
- Bernie ( voix , Guit)
10.Black Magic Woman
- Karl Pujold (Voix,Guit)
- Alexis Élément Plamondon ( basse )
- Gilles (drums)
- Pierre Lessard (guit)
- Normand Robitaille (percus)
- Phillipe Grant ( Piano et B3 )
11.Spell Bound
- Karl Pujold (voix,guit)
12.Rock me baby
- Band et pat boivin ( basse )
- Bernard Cantin (guitar)
- Lucie Lachance (voix)
13.Got my mojo
- Francois Tremblay (guit)
- Alexis Élément Plamondon (basse)
- Gilles (drums)
- Randolphe Grant ( harmo )
14 et 15
Mary had a little lamb + 1 composition
- Charles William Savard et son band
16.Shake your hips
- Band
- Luc many ( guit )
- Sugardad (sax)
17.Spoonfull
- Gilles (drums)
- Alexis Élément Plamondon (basse)
- François Tremblay (guit)
18. hoochie coochie man
- band
- Luc Manny
- Jean Pierre Depani ( Sax )
Reportage, L’Événement l’Île en Blues 2012, vendredi le 17
L’événement l’Île en Blues est revenu en force cette année après une sabbatique et il y avait, dans les yeux d’Hélène Audet et de Normand Robitaille, une étincelle de plaisir de voir ce happening se produire à nouveau. Et l’étincelle était dans les yeux de tout le monde, je pense, j’ai été très contente de retrouver ce bel endroit et cette belle ambiance de fête du blues.
Martin Plamondon, harmoniciste et président d’honneur de l’édition 2012, ouvrait le festival vendredi le 17 août avec son Friday Night Shuffle, Bernard Doyon à la guitare, Vincent Cameron à la basse et Gilles Potvin à la batterie. Un très beau moment, Martin était en feu! Il a toujours une belle dynamique joyeuse et il est vraiment présent à son environnement sur scène. Nous avons entendu entre autres, du Canned Heat, du rock ‘n roll de Chuck Berry, du Taj Mahal. Bernard Doyon ne donne pas sa place puisqu’en plus de son jeu talentueux à la guitare, il nous offre aussi plusieurs chansons dans le spectacle. Pierre Tessier est venu accompagner quelques pièces au saxophone, en particulier la très belle Tombouctou de Sylvain Lelièvre où les solos d’harmonica, de sax et de guitare ont explosé.
Falz suivait, un power trio blues rock dont j’ai parlé à quelques reprises. Vraiment, ça sortait comme une tonne de brique sous le chapiteau, un beau son de festival, bien percutant. Les solos de Phil Matte à la guitare sont un plaisir à entendre, Dave Daniel’s à la batterie et Mike Morris à la basse sont aussi très énergiques et le tout a une belle énergie. Nous avons entendu des titres comme Steal My Heart de Joe Bonamassa, une compo du groupe, She’s so painful, Move It On Over de Thorogood, un rock de leur premier cd et un I Feel Good entrainant et très électrique, pimenté des solos et des voix des trois musiciens a clos ce spectacle. À noter, une apparition remarquée de Martin Plamondon pour un échange harmonica guitare tout à fait réussie.
C’est Carlos Veiga qui clôturait cette première soirée et ce spectacle aussi a offert une belle énergie au public avec ses styles variés. Après un début plutôt calme avec Veiga à la guitare acoustique, dont une chanson des Colocs, ses musiciens se sont joints à lui, Marianne Arseneault, une jeune bassiste très efficace, toute sautillante et souriante et Jonathan Gagné à la batterie qui a soutenu le rythme assez échevelé qui a marqué la soirée. Puis, ses amis musiciens sont venus à tour de rôle contribuer au spectacle, soit pas des chansons ou en accompagnement à Veiga. Michel Chasle, un spectaculaire claviériste a donné tout un show à la B3, debout, de face, de dos, couché et assis, jamais sur son banc mais plutôt sur le clavier. Marc Fecteau, aussi très bon guitariste nous a donné de beaux moments et le déchaîné Carl Tremblay a fait sa grande part pour divertir les danseurs qui se massaient devant la scène en jouant au milieu d’eux. Tremblay s’est éclaté partout, à genoux sur la scène où couché sur le clavier de la B3, il était impossible à arrêter. Nous avons entendu Pride and Joy, Rock Me Baby, du Johnny Cash, du Van Morison, du CCR et un Come Together assez éclaté merci, le tout supervisé par Carlos Veiga toujours présent à la guitare. J’ai quitté avant le rappel (il était 1h45 du matin) et j’entendais, de loin, le retour de la guitare acoustique avec une chanson de Gerry Boulet.
Reportage Donnacona au Rythme du Blues 2012, dimanche le 12 août.
Un miracle météo s’est produit dimanche. Défiant les prévisions, le soleil est apparu mur à mur, plus un seul nuage. C’était bleu en haut, blues en bas, que demander de plus pour cette dernière journée du festival? On marinait sous le chaud soleil ce qui est beaucoup mieux que dans l’eau pluie.
Un duo québécois commençait le programme de Donnacona au Rythme du Blues. SouthSiders, Glenn Gillis et Normand Lacroix, nous ont concocté un début d’après-midi tout en blues et folk. Nous avons vu plusieurs changements de guitares, basse, électrique, acoustique. J’aime beaucoup ces changements, ça me tient en alerte pour la suite, on a toujours hâte d’entendre le son que donnera le prochain mix. Une petite boîte de percussion en bois avec pédale et micro complétait le son et j’ai beaucoup apprécié ce spectacle qui comprenait, entre autres, des compositions du duo.
Shake Your Hips!, un groupe de Paris est entré en scène pour la suite. Une autre première au Canada pour le festival de cette année. Un très bon band, un très bon son. 4 musiciens et un chanteur à la voix puissante composent le groupe. Ils nous ont présenté leurs compositions dont une dédiée à B.B. King. Nous avons entendu plusieurs bons solos, des échanges entre les musiciens et, tenez-vous bien, pour faire plaisir aux québécois, le groupe se demandait quelle chanson ils pourraient bien nous offrir. Il nous a fait Câline de Blues. Rien de moins. Le son, la voix, l’accent, tout y était. Frédéric Miller a fait vibrer la rue Notre-Dame et la foule a embarqué à fond. Une belle découverte que ce groupe français. Pour rire un peu, allez lire les bio des musiciens sur leur site.
Steve Hill suivait. J’avais hâte de voir ce spectacle pour avoir entendu beaucoup parler du nouveau cd solo du chanteur. Une grosse caisse, une cymbale et une guitare…et une voix. Beau spectacle, vraiment. J’ai toujours aimé voir Steve Hill jouer du blues et c’est ce qu’il fait dans ce show solo. Du blues rock bien cru, pas de distractions, le focus est sur lui, seul sur scène. Je le considère comme un virtuose de la guitare et quand il fait le son que j’aime, c’est un plaisir à voir. Il y a beaucoup de changements de guitares, ce qui met du piquant, comme j’ai dit plus haut. Le naturel est revenu pour la dernière pièce où il a fait un medley rock. Je n’aurais jamais cru qu’un musicien seul puisse faire autant de bruit…
Un jeune trio se présentait ensuite, Moreland & Arbuckle du Kansas. Dustin Arbuckle est le chanteur harmoniciste, Aaron Moreland est guitariste et Brad Horner est à la batterie Moreland utilise, entre autres guitares, une « boîte à cigares » qui a une corde de basse et 3 cordes de guitare et il utilise le bottleneck sur toutes ses guitares. Arbuckle chantait parfois dans son micro d’harmonica pour donner une toute autre tonalité à sa voix. . Ils ont un son particulier qu’ils qualifient de Delta blues du début du 20ème siècle mélangé à du blues urbain d’après guerre distillé dans un rock garage cru. Je dirais que ça donne un blues plus ou moins mélodique mais intense et énergique qui nous fait sortir des sentiers battus. En fait, j’hésite entre « j’ai adoré » et « c’était trop ». Je pense que la barre est haute pour les spectacles en fin de festival, je parle pour moi, parfois la fatigue s’installe et je deviens moins réceptive.
Pour cette raison, la fatigue, je ne suis pas restée longtemps pour le spectacle de Layla Zoe qui clôturait Donnacona au Rythme du Blues 2012. Par contre, j’ai eu le temps de voir une charmante jeune chanteuse qui s’adresse à nous en français, qui a une voix magnifique, grave et puissante et qui a une belle présence sur scène, voguant et dansant entre ses deux guitaristes talentueux, Kim Greenwood et Kevin Charrette. La rue était pleine en cette (finalement!) belle soirée d’été sous les étoiles et c’est ce qui a terminé mon festival, ma récolte pour cette année de beaux souvenirs blues à Donnacona. Encore une fois bravo à toute l’équipe!
Reportage Donnacona au Rythme du Blues 2012, samedi le 11 août.
Je suis contente, j’ai pu voir tous les spectacles en extérieur cette année. À mon arrivée à Donnacona samedi, Richard Carr était sur la scène. J’ai beaucoup aimé et je trouve qu’il a pris un bel essor depuis la sortie de son excellent cd, Tell Everybody chez Iguane Records. Carr était accompagné de Barry Nameth à la batterie, René Gignac à la basse et Michel Hains aux claviers et la dynamique était très bonne sur la scène. Richard Car, de sa voix chaude et de son style précis à la guitare nous a offert des classiques et plusieurs compositions qu’il nous présentait en quelques phrases avant de commencer, ce que je trouve toujours intéressant.
Kenny « Blues Boss » Wayne toujours aussi flamboyant dans son habillement qui, cette fois-ci, était dans les palettes de jaune or et blanc, des souliers au chapeau en passant par les bas, nous a ensuite offert son piano blues et boogie woogie. Pat Loiselle de Montréal, que nous verrons le 18 août à l’Île en Blues avec Craig Miller, l’accompagnait parfois à la guitare et parfois à l’harmonica ainsi qu’un bassiste et un batteur. Nous avons passé un agréable moment en leur compagnie.
Le spectacle suivant nous présentait Steve Strongman en trio avec Yannick Lambert comme bassiste. Strongman est maintenant un habitué de Donnacona, nous l’avons vu à plusieurs reprises et il donne un très bon spectacle comprenant plusieurs compositions originales. Entre autres, cette année, il a fait quelques chansons seul sur scène provenant de son récent cd, A Natural Fact. Un excellent guitariste qui a une belle voix, il se donne la peine de s’adresser à nous en français et il fait des incursions dans la foule ce qui lui attire toujours beaucoup d’applaudissements.
Un des clous du festival, une autre de ces belles légendes du blues que Yannick nous fait venir, Magic Slim était à l’affiche pour terminer la soirée en extérieur. Le spectacle a commencé avec ses Teardrops sur scène, un guitariste qui a chanté et joué quelques pièces avec le batteur et le bassiste et nous sommes tout de suite tombés dans les bons beats Chicago Blues. Puis Magic Slim est monté tout doucement sur scène, avec de l’aide, pour venir s’assoir au micro. Il était en grande forme et nous passions un très bon moment sous nos parapluies quand les rafales de vent se sont mises à repousser la pluie sur la scène. Les courageux musiciens ont persévéré, Magic Slim essuyant sa guitare de temps à autres, mais il était devenu trop dangereux de continuer et le spectacle a été écourté d’une vingtaine de minutes, il a été assez long quand même pour nous permettre de profiter du bon blues de Magic Slim et de ses musiciens.
Dawn Tyler Watson a fait son spectacle à la maison de la culture, on m’a dit qu’elle avait fait salle comble et qu’elle a charmé son public, comme toujours.
Reportage Donnacona au Rythme du Blues 2012, vendredi le 10 août.
Vendredi le 10, nous avons quitté la maison bien équipés pour la pluie mais les organisateurs de Donnacona au Rythme du Blues avaient installé les spectacles dans la salle de la maison de la Culture. À notre arrivée, Jim Zeller, l’enfant terrible, était sur la scène et dans la salle, enfin partout, avec son blues, ses harmonicas, ses réglages, son reverb dans le son et dans la voix, en duo acoustique avec le talentueux Frédéric Laliberté à la guitare. C’est simple, ce duo m’emballe à chaque fois que je le vois et la salle comble a embarqué à fond dans les chansons de Zeller, des bouts en anglais, des bouts en français, il parle du blues, du temps, de la ville, des femmes et encore du blues. Comme on aime. De plus, Zeller a participé brièvement aux deux spectacles qui ont suivi, toujours avec bonheur, en s’intégrant parfaitement au blues des autres bands.
Le spectacle suivant présentait une autre première au Canada, Thorbjorn Risager du Danemark. Le temps d’installer les instruments et de tricoter les fils électriques, les 7 musiciens ont pris place et il y avait du talent au pied carré sur la scène! 2 guitares, trompette, sax, piano, basse et batterie formaient l’ensemble. Retenez bien ce nom difficile, si jamais ce groupe nous fait le plaisir de revenir aux alentours, c’est à ne pas manquer. Quant à moi ce groupe est exceptionnel et je disais à Yannick Lambert que je me sentais privilégiée d’avoir assisté, en salle, au spectacle de ce band qui remplit des stades en Europe. On aurait voulu être 5000 en extérieur, mais voilà, j’étais ravie d’être là.
Thorbjorn Risager a 5 cd à son actif, en majorité ses compositions originales et quelques unes du batteur Martin Seidelin. Risager est à la guitare et il fait ce qu’il veut avec sa voix magnifique, basse et puissante, qui est vraiment un instrument à part entière dans le groupe et j’adore ce petit cassé dans la voix que le chanteur a parfois dans les slows. Le reste du band est à l’avenant, tout à fait talentueux. La guitare d’accompagnement de Peter Skjerning, souvent slide, était toujours un plus dans le son d’ensemble. Les cuivres, Peter Kehl à la trompette et Hans Nybo Jørgensen au saxophone formaient une équipe dynamique et souriante. J’aime les classiques bien joués et Thorbjorn Risager en a fait quelques uns mais j’aime beaucoup me faire surprendre par du nouveau blues et c’est ce que ce band a fait tout au long du spectacle. De plus, plusieurs des musiciens ont vraiment fait un bel effort pour s’adresser à nous en français. Et, j’avoue, leur cd Track Record est collé dans le lecteur depuis vendredi dernier.
Avec tout ça le temps passait, est-ce qu’on allait rester pour le dernier spectacle? Mais, comme a dit une dame près de nous, « on va l’entreprendre » et on verra. Eh bien, on a vu. Imposant de stature, sa guitare semblait toute petite dans ses mains, Larry McCray, nous a fait du Chicago blues pour le restant de la soirée. Peu démonstratif mais très efficace à la guitare, McCray a une voix puissante et un beau son de guitare bien cru. Il était accompagné de son frère Steve McCray à la basse, qu’on aurait aimé voir se lâcher lousse puisqu’il nous a montré des passes assez impressionnantes à quelques reprises, mais tout à coup, comme un enfant pris en faute, il redevenait sérieux et trop sage. Le claviériste Shawn McDonad et lui, accompagnaient aussi à la voix. Jim Zeller a fait monter l’ambiance d’un cran quand il est venu accompagner deux chansons de McCray dont un Sweet Home Chicago qui a soulevé la foule. « Ça, on appelle ça du blues », a-t-il dit entre deux phrases à l’harmonica. Nous avons quitté après ce spectacle énergique et quelques échanges sympathiques avec les musiciens qui ne se couchaient pas mais allaient prendre l’avion à Montréal en direction de Los Angeles.
Reportage Donnacona au Rythme du Blues 2012, jeudi le 9 août.
La météo n’a pas toujours été de notre bord pour la 7ème édition de Donnacona au Rythme du Blues qui se tenait cette année du 7 au 12 août, bien que nous ayons eu de belles accalmies. Le plan B a toutefois été utilisé à quelques reprises et les organisateurs ont toute mon admiration puisqu’ils se sont revirés sur un 10 cents pour déplacer certains spectacles en intérieur. La météo, cet impondérable, mise à part, nous avons vécu de grands moments de blues encore cette année grâce aux belles découvertes de l’excellente programmation que nous avait préparée Yannick Lambert.
À notre arrivée, jeudi le 8, Joe & the Midnight Special était sur la scène et Guy Dussault, Shawn Rice, Yannick Lambert et Serge Poulin nous ont mis dans une belle ambiance pour ouvrir la soirée. Une présence remarquée de Cédric le Goff, claviériste de Xavier Pillac, s’est ajoutée pour plusieurs chansons. Je voyais ce groupe pour la première fois et j’ai, entre autres, aimé la belle voix de Dussault et sa présence joyeuse sur scène, le style concis de Rice, ses échanges avec la B-3 de Le Goff, le long slow composé par Yannick Lambert et le classique Hey Joe, bien amené par Rice.
Xavier Pillac suivait et les commentaires ont tous été élogieux sur cette belle découverte venue de France. Le quatuor de Pillac comprend Cédric le Goff aux claviers, Alain Beaudry à la batterie et Antoine Escalier à la basse. La filière européenne a encore donné des résultats concluants avec ce groupe au beau son blues qui nous présentait son tout nouveau cd, Nervous Breakdown. J’ai aimé la voix de Pillac et le son d’ensemble percutant du groupe avec ses longs solos de guitare et de claviers et les rythmes variés.
Joe Louis Walker nous arrivait de San-Francisco pour la suite et il était joliment accompagné de Bertha Blades, originaire de New-York, qui tourne avec lui depuis 2011 et du guitariste new-yorkais Murali Coryell. Nous avons vu une belle diversité de styles puisque Bertha Blades, en plus d’accompagner à la voix, a chanté à plusieurs reprises et Coryell nous a offert deux pièces de son cd Sugar Lips. Joe Louis Walker a laissé beaucoup de places aux autres artistes sur scène et le guitariste, qui a plus de 20 cd à son actif, nous a aussi démontré tout son talent avec de longs solos et plusieurs pièces instrumentales, de bons Chicago blues, de la slide et même quelques épisodes de distorsion devant son ampli. Walker a invité Yannick Lambert pour quelques duels harmonica-guitare et ce spectacle a été marqué tout au long par la bonne humeur des musiciens.