reportage- Shawn Kellerman à la Casbah le 11 novembre 2010.
Franchement je suis à regarder quelques clips que j’ai pris de Shawn Kellerman à la Casbah jeudi le 11 novembre et je suis encore éblouie. Mon premier souvenir de lui date de l’Autre Caserne où il nous avait jetés par terre par sa prestation avec le groupe de Paul Reddick. Je me rappelle Reddick, baba cool au micro, avec son harmonica, ses lunettes fumées roses et son chapeau feutre qui laissait toute la place voulue à son jeune guitariste qui, comme une bombe, se déchainait sur la scène. Je l’ai vu à quelques reprises depuis, dont une soirée mémorable avec Lucky Peterson à l’Île d’Orléans et au festival de Donnacona.
J’ai toujours trouvé Kellerman spectaculaire, professionnel avec une touche de mauvais garçon dans le son qu’il donne à sa musique, très talentueux il me pousse parfois à la limite de l’exaspération par sa volubilité à la guitare. Ce qui fait que, finalement, voilà, je suis accro à ses spectacles tout à fait visuels. C’est le genre d’artiste qui gagne à être vu sur une scène, il habite la scène et reste le centre d’intérêt pour la durée du spectacle.
Jeudi, à la Casbah de l’Impérial, la salle était bondée et Kellerman a donné une magnifique prestation, il était bien centré sur sa musique en même temps que communicatif avec le foule, il a fait une belle diversité dans les pièces et c’est un de ses shows que j’ai préférés à date. Il était accompagné des excellents James Rasmussen, bassiste qu’on avait vu cet été avec David Rotundo et de Jim Boudreau à la batterie. Le groupe retournait en Ontario dès le lendemain et devant mon admiration pour ces courageux voyageurs, moi qui n’aime pas vraiment voyager, Rasmussen a simplement haussé les épaules, pas du tout impressionné, disant que ceci fait partie de la vie des musiciens. Le bassiste a aussi ajouté que le public du Québec est le meilleur qu’il connaisse.
Kellerman a présenté ses compositions et des interprétations en un beau mélange de rythmes. Une de mes préférées est ce qu’il a qualifié de gospel d’église (et qui aurait bien mérité un silence d’église dans la salle quant à moi), une lente et superbe mélodie, Pass Me Not, O Gentel Saviour, accompagnée à la pédale wah wah. Il a fait une belle pièce de blues à la slide, quelques funky et plusieurs extraits de « scat singing » qui consiste à chanter des sons semblables aux notes qu’il joue. J’aime beaucoup les musiciens de blues qui le font et Kellerman y excelle, la voix et les notes se confondent, on entend parfois deux chanteurs, parfois deux guitares (vidéo). Un Voodoo Chile bien percutant a aussi été apprécié des gens dont certains se sont avoués déçus du spectacle Hommage à Hendrix qu’ils ont vu au Grand Théâtre.
Je pense que tous ont craqué pour le show et tout le monde commence à trouver que le sympathique bistro qu’est la Casbah est en train de frapper dans le mille pour ce qui est de créer une ambiance blues à Québec.
vidéo, extraits du spectacle.
Mike Zito qui fête ses 40 ans cette semaine s’en vient à Québec le 2 décembre. Originaire du Missouri, il habite maintenant au Texas. Pearl River a remporté le Blues Music Award de la chanson de l’année pour 2010.
Pour prévoir vos dates de sortie dans le blues, la programmation hiver/printemps est ici avec les liens vers les artistes.
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