Reportage Steve Strongman au Centre d’Art La Chapelle le 27 nov. 2009
Steve Strongman au Centre d’Art La Chapelle le 27 novembre 2009
Une tournée Québécoise amenait le trio de Steve Strongman au Centre d’Art La Chapelle vendredi le 27 novembre et j’attendais ce spectacle avec impatience puisque j’apprécie beaucoup ce jeune bluesman ontarien.
Je pensais voir Alec Fraser mais j’ai appris que le légendaire bassiste combat une maladie qui demande de lourds traitements aux antibiotiques. Brian Rutherford, un géant stoïque, a remplacé Fraser avec brio. J’ai compris pourquoi le musicien était si peu démonstratif en échangeant avec lui après le spectacle. L’homme est en attente d’une opération pour la hanche et le genou et il est probable que l’économie de mouvements et les sourires rares étaient dus à la douleur. Dave King complétait le trio à la batterie, lui aussi peu démonstratif mais tout à fait efficace sur son instrument.
Strongman a commencé seul sur scène pour 2 chansons, slide acoustique, puis slide électrique. Dans l’ambiance créée par cette introduction, nous avons pu gauger le musicien, sa voix, son habileté à la guitare. Je pense que déjà les amateurs ont été séduits. En tout cas moi qui l’avais vu au Pub Limoilou au printemps, je me suis replongée avec plaisir dans les rythmes bien punchés de ce musicien.
La plupart des pièces sont des compositions tirées des deux CD de Steve Strongman, « Honey » et « Blues in Color ». Un style original, des beats de blues agressifs et mélodiques, quant à moi ce jeune bluesman mérite toutes les nominations et tous les honneurs qui lui sont décernés: 5 nominations aux Hamilton’s Music Award, en nomination pour le guitariste de l’année aux maple Blues Award, gagnant du Mel Brown Blues Award 2009. Quelques interprétations de classiques du blues telles « Woman across the River » de Freddie King et « How Blue Can You Get » de B.B. King ont complété la playlist.
Le musicien de 35 ans très à l’aise sur scène s’est adressé à nous dans un français très correct qu’il a appris à l’école, parfois aidé de Dave King qui lui aussi a fait l’effort apprécié de sortir son français du dimanche après le spectacle pour jaser avec les amateurs. La foule était enchantée et les commentaires étaient élogieux au sujet de ce band que plusieurs découvraient ce soir-là. Pour moi, c’était la confirmation que Steve Strongman est un guitariste de talent dont je me promets de suivre l’évolution dans le blues.
http://www.myspace.com/stevestrongman
http://www.stevestrongman.com/
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