Reportage Ross Neilsen Band à la Casbah le 7 juillet 2012.
J’ai été soufflée par la tempête blues rock qui a déferlé à la Casbah samedi le 7, en la personne de Ross Neilsen. Plusieurs le savent, je suis une inconditionnelle de ce jeune guitariste depuis que Michel Rochette nous l’a fait découvrir l’an passé lors de la programmation blues régulière de la Casbah. Originaire du Nouveau-Brunswick, le groupe passe au Québec 2 fois par années en route pour une tournée de 10 semaines qui lui fait traverser le Canada. L’été, le trio reste dans l’est…pour des vacances? ai-je demandé… Non, il participe aux festivals et il a des engagements presque toutes les semaines et c’est aussi ce côté passionné et travailleur de ces jeunes musiciens qui ajoute à mon admiration.
Young Will Pacey, 25 ans, l’excellent nouveau bassiste du groupe, pour qui c’était le premier tour, a dit avoir beaucoup aimé son expérience et nous avons constaté que son jeu s’est très bien intégré au son du groupe. Karl Gans, infatigable à la batterie, m’impressionne à chaque fois que je le vois par sa capacité à tenir le groupe bien synchro avec les envolées de Neilsen.
Et des envolées de Neilsen, il y en a eu! Quel spectacle il a donné! Après une entrée en matière toute calme jouant seul quelques mesures à la slide, l’explosion s’est déchaînée pour ne plus s’arrêter et la deuxième partie en a rajouté une tranche dans le son rock, enfin c’est ce qui se disait autour de moi, que le son était rock. Moi qui dis toujours que je n’aime pas trop le rock, eh bien voilà il semble que depuis peu, je l’adore, en tout cas celui que j’entendais hier. Les cheveux longs et la barbe lui donnant un nouveau look mauvais garçon, est-ce que le look influence le son ou le son influence le look, quoi qu’il en soit, je n’avais jamais entendu Neilsen jouer avec une telle énergie brute dans les notes. Je lui ai demandé ce que le reste du Canada lui avait fait pendant sa tournée pour qu’il nous arrive avec ce son bien cru et explosif. Il s’est bien défendu d’avoir changé de son, mais vu qu’il baigne dans la marmite, il ne s’est peut-être pas rendu compte de l’évolution que nous avons perçue.
La foule était en délire et la soirée a été une expérience énergisante hors du commun!
La suite de la série blues ce soir à la Casbah.
reportage Ross Neilsen au pub St-Alexandre le 26 avril 2012
J’ai beaucoup parlé de Ross Neilsen depuis que je l’ai découvert l’an passé et qu’il est entré dans le petit cercle de mes chouchous. Sa prestation au pub St-Alexandre le 26 avril lui confirme sa place dans mon palmarès alors qu’il débutait la première de ses deux tournées annuelles qui le mènent jusqu’en Colombie Britannique. Son retour, dans 10 semaines, le fera repasser à Québec en juillet pour le volet blues du festival d’été à la Casbah dont la programmation sortira très bientôt.
Comme j’ai déjà décrit les talents d’auteur compositeur de Neilsen ainsi que ses habiletés de guitariste, je vais m’attarder à d’autres détails.
Nous étions 4 fans du groupe à une table heureusement bien située dans ce beau pub anglais qu’est le St-Alexandre et nous nous sommes replongés avec plaisir dans l’ambiance blues « rawk » du Ross Neilsen Band. Une nouveauté, le bassiste de 25 ans, Young Will Pacey. Nous avons suivi les désopilantes péripéties qui l’ont élu parmi une multitude de candidats. À voir sur le site du groupe. Excellent bassiste mais peut-être un peu anxieux au départ, le jeune musicien a acquis plus d’aisance et s’est montré plus souriant et mobile au cours de la soirée et son intégration au style de Neilsen ne fait pas de doute. J’ai déjà hâte de voir ce que l’expérience de la route va avoir ajouté à sa présence sur scène et à son interaction avec les autres membres du trio. Trio complété par Karl Gans à la batterie que tout le monde s’accorde pour trouver, lui aussi, très talentueux et toujours en symbiose musicale.
Nous nous sommes inquiétés de l’absence de la guitare semi acoustique Yamaha de Ross, il a dit qu’il a dû la mettre à la retraite pour cause de grand âge. Son rêve est d’en faire faire une réplique exacte tellement elle lui est chère. J’essaie toujours d’en connaître un peu au sujet des antécédents des musiciens, Neilsen ne vient pas d’une famille de musiciens mais un ancêtre, Carl Nielsen (le i et le e ont été inversé quand sa famille est venue du Danemark) était un compositeur interprète de renom. Ross a reçu sa première guitare à 11 ans mais il n’a commencé à jouer vraiment que quelques années plus tard et ses influences sont diverses mais il affirme qu’il n’en serait pas là aujourd’hui sans l’exemple de Morgan Davis à qui il voue une grande admiration.
Voilà pour les quelques informations glanées au cours de cette soirée réussie et absorbante, pleine de moments forts, dont mon préféré, la magnifique Bold & Beaten du cd Redemption qui, franchement, m’a procuré un beau high musical en fin de spectacle. J’ai redécouvert et d’autant plus apprécié les compositions du groupe live puisque les cd de Neilsen sont parmi ceux que j’écoute le plus souvent.
(Et, petit potin: une fois que vous aurez écouté Ross Neilsen Band: The Great Bass Player Search, sachez que « Lips » attendait à l’hôtel…)