Lucky Peterson, Donnacona et Île d’Orléans les 10 et 11 décembre 2009
Lucky Peterson, Donnacona le 10 décembre 2009
Je n’avais jamais fait ça, aller voir 2 spectacles du même artiste 2 soirs consécutifs. Je l’ai fait cette semaine pour Lucky Peterson et j’ai trouvé intéressant de voir à quel point les 2 prestations se sont avérées totalement différentes.
Au profit de Donnacona au Rythme du Blues jeudi soir, à Donnacona, Lucky Peterson était dans une forme resplendissante qu’on ne lui avait certes pas vue au Liquor Store il y a quelques années. Il avait donné une beaucoup meilleure performance lors de L’Événement l’Île en Blues en 2007 mais j’avoue que le spectaculaire Shawn Kellerman qui l’accompagnait m’avait beaucoup distraite cette fois-là. Donc, jeudi soir j’étais dans l’expectative mais quand même toute prête pour un bon show.
Le bluesman qui est né à Buffalo habite maintenant au Texas et a commencé sa carrière très jeune en suivant son père James Peterson en tournée. Willie Dixon lui fait enregistrer un single à l’âge de 5 ans et Lucky devint célèbre et a été invité dans les talk shows de l’époque pour jouer ses airs de funk.
Il a un long parcours et a touché plusieurs instruments, la basse et la batterie entre autres. Mais il est un virtuose de l’orgue et de la guitare et c’est avec eux qu’il a ravi les spectateurs jeudi à la maison de la culture de Donnacona. Il a d’abord fait plusieurs pièces à l’orgue, la première un peu jazz et d’autres plutôt Rythm’n Blues à ce qu’on m’a dit, ce qui n’est pas mon style préféré. À un moment, il s’est retourné et tout en restant assis, il a pris sa guitare et a commencé à l’accorder. Il semblait vouloir continuer un moment sur ce rythme mais je pense que la réaction des gens quand il a attrapé sa guitare lui a suggéré de passer aux choses sérieuses. Peterson s’est levé et, comme il le fait souvent, est passé d’une chanson à l’autre en y allant à fond dans le blues sur sa guitare sous les acclamations de la salle.
L’enthousiasme des amateurs s’est poursuivi alors que Peterson est descendu dans la salle, s’assoyant sur les genoux des femmes, puis faisant son petit tour dehors et au bar pour finalement s’installer au milieu de la salle, bien calé sur sa chaise. Il a fait baisser le son de son bassiste et de son batteur et nous a fait un pot-pourri de classiques du blues à capella, de sa belle voix forte. Ce sont mes moments préférés, quand les gens coopèrent ce qui n’est pas toujours le cas, et tout devient silencieux pour que nous puissions apprécier le blues dans toute sa splendeur simple et inspirante.
Après la pause, Peterson a repris place derrière l’orgue pour d’autres pièces Rhythm’n Blues et s’est essayé à nous faire chanter « Stan by Me ». Je ne sais pas pour les autres spectateurs mais quant à moi, je ne retiens pas les paroles de chansons. De plus je pense que les chanteurs anglophones présument que nous connaissons ces chansons. L’expérience a été peu concluante et le chanteur s’est abstenu de nous faire participer par la suite, même quand il a fait Mustang Sally…je pense que pour celle-là, on aurait eu un meilleur pointage…
Mustang Sally faisait partie d’un long bloc de succès classiques, joués sans interruption et pas toujours au complet, caractéristique que nous avions vue chez Lucky Peterson dans ses autres spectacles. Quand il est en forme comme jeudi et vendredi soir, ce concept donne une très belle énergie dans la salle. Les commentaires étaient élogieux après le spectacle, les gens qui le voyaient pour la première fois étaient éblouis et franchement ceux qui le connaissaient déjà l’étaient tout autant.
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Lucky Peterson, Saint-Pierre, Île d’Orléans le 11 décembre 2009
J’avais vu Lucky Peterson à Donnacona la veille et comme certains de mes amis de blues, j’ai décidé de retourner le voir vendredi soir à Saint-Pierre, Île d’Orléans dans la série bénéfice pour l’Événement l’Île en Blues . Je voulais voir cette salle, à Saint-Pierre et j’étais curieuse d’assister à un doublé pour voir si le musicien allait faire sensiblement le même spectacle. J’ai pu constater que le vieux routier sait s’adapter. La gang de trippeux de l’Île aime danser et aime quand ça bouge et Lucky Peterson a su leur donner satisfaction.
Peterson a moins joué d’orgue et la guitare a été la vedette du spectacle. Il a quand même fait quelques chansons à l’orgue en introduction des deux sets mais l’épisode m’a semblé plus court que la veille. Une fois sa guitare en main il a fait plaisir aux danseurs en les invitant à s’avancer devant la scène. Une longue station au milieu de la salle, à chanter sans micro à aussi fait plaisir à tout le monde et c’était très réussi. Pendant un long moment il s’est assis sur le bord de la scène.
Plus la soirée avançait plus l’ambiance se réchauffait et le son augmentait jusqu’à des nivaux assez incroyables ce qui ne semblait pas déranger du tout les danseurs. Peterson a enfilé les rythmes endiablés sans un arrêt jusqu’au rappel. Les gens étaient enchantés de ce spectacle. Pendant que les M’n’ Ms ramassaient les instruments le musicien s’est installé sur les marches de la scène pour accueillir les amateurs qui sont venus lui dire toute leur admiration pour cette soirée. La signification de M’n’ Ms? Les M pour les initiales du bassiste et du batteur, Mike et Marc si j’ai bien compris, et Lucky, lui, il s’est présenté comme étant le chocolat.
Lucky Peterson en spectacle intime à l’église St-Pierre de l’Île d’Orléans le vendredi 11 décembre
Communiqué
Pour diffusion immédiate
L’île en blues
Présente, Lucky Peterson en spectacle intime à l’église St-Pierre de l’Île d’Orléans le vendredi 11 décembre 20h30, 1243 chemin Royal, St-Pierre île d’Orléans
(Québec, le mercredi 18 novembre 2009) Il franchit les frontières musicales en explorant le blues avec cœur, passion et en y amenant une nouvelle énergie. Mélangeant le blues, le funk, le rock, le jazz et le gospel, Lucky Peterson vous épatera!
Lucky Peterson (né Judge Kenneth Peterson) est un guitariste, organiste et chanteur de blues américain, né à Buffalo, New York, le 13 décembre 1964.
Son père, James Peterson, chanteur et guitariste, tenait le Governor’s Inn, un club de blues dans lequel il eut rapidement l’occasion de côtoyer nombre de musiciens tels que Buddy Guy, Koko Taylor, Muddy Waters ou encore Junior Wells.
Il commence l’apprentissage de l’orgue en prenant des cours avec Bill Dogget et Jimmy Smith. Il n’a alors que 5 ans lorsque Willie Dixon le repère. Plus tard, il passe à la guitare qui deviendra son deuxième instrument de prédilection. Bête de scène incontestable, Lucky Peterson enchaîne les concerts devant des foules déchaînées. En 2009, il a une dizaine albums à son actif dont l’excellent « Double Dealin' » sorti en 2001 qui montre parfaitement l’étendue de son talent. Sa dernière production Organ Soul Sessions, intégralement interprété à l’orgue Hammond montre son regain d’intérêt pour cet instrument et pour les standards de jazz et blues.
Il multiplie aussi les collaborations comme son duo avec Bootsy Collins ou sa collaboration au dernier album de la chanteuse Ayọ, Gravity At Last.
Source spectacle :
Normand Robitaille Tél. : (418) 828-1177 haudet@lileenblues.ca
Billets sur le réseau billetech dès le 23 novembre au coût de 20.00$ taxes incluses