Reportage Mr. Boogie Woogie à la Casbah le 13 juillet 2012.
Mr. Boogie Woogie, nous arrivait de Hollande pour une tournée canadienne et, pour notre plus grand bonheur, il s’est arrêté à la Casbah le vendredi 13 juillet pour y déverser son incroyable énergie. Eric-Jan Overbeek, 45 ans, est pianiste mais, à 13 ans, il trouvait cet instrument ennuyeux et jouait de la guitare rock ‘n roll à la Chuck Berry jusqu’à ce qu’il entende Fats Domino à la radio. Mr. Boogie Woogie avait trouvé sa vocation et nous avons vu que son choix était tout à fait pertinent.
Souriant et blagueur, le pianiste nous présenté ses musiciens, Kevin Mark à la basse, Martin Hury à la guitare et Nicky Estor à la batterie que nous voyons assez régulièrement à Québec et que j’apprécie beaucoup. Le pianiste a donné de l’espace à chacun et, en plus des beaux solos de Hury à la guitare nous avons profité de ceux de Kevin et de Nicky.
Et, nous avons profité grandement d’un pianiste surprenant de dextérité. Mr. Boogie Woogie nous a fait, justement des boogie woogie et aussi des rock’n roll, des chansons à répondre où tout le monde, dans la salle comble, a embarqué. Il en a fait danser plusieurs et tous ceux qui ne dansaient pas bougeaient sur leur chaise. C’était un vrai party et on voyait que beaucoup de spectateurs étaient des amateurs de piano blues de ce style. En plus des compositions de Mr. Boogie Woogie, nous avons entendu des classiques tels que Blueberry Hill, Corrina Corrina, Sell My Monkey, et They Call Me Mr. Cleanhead et c’est en chantant cette dernière qu’il a enlevé son chapeau pour nous montrer à quel point ça s’appliquait à lui.
Deux boogie woogie qu’il a joué seul à son piano en nous démontrant tout son talent et sa dextérité ont soulevé la foule en plusieurs ovations debout et le rappel a été demandé avec enthousiasme, la foule scandant le nom du pianiste. Ce fut toute une soirée énergisante et je me suis attardée à jaser avec des connaissances, nouvelles et anciennes, et ma fille qui aime beaucoup ce style dansant. Pour voir ou revoir ces musiciens, visitez la programmation de Beauport en Blues qui se tient la semaine prochaine.
La série se poursuit à la Casbah, mais pas pour longtemps.
merci à Jean-François Desputeaux pour les photos.
Reportage Nico Wayne Toussaint à la Casbah le 30 juin 2012
En prélude au volet blues du festival d’été, nous avons eu un magnifique spectacle à la Casbah le 30 juin. Je n’ai pas douté une seconde que le spectacle de Nico Wayne Toussaint serait un plaisir à entendre. Toussaint a démontré une fois de plus à quel point il maîtrise son art dans plusieurs sens du terme, autant par son jeu que par sa présence scénique et sa manière chaleureuse d’offrir son blues aux fans. Venu nous présenter son tout nouveau cd, Lonely Number, il était entouré des musiciens même qui l’accompagnent sur le disque, Kevin Mark à la basse, Nicky Estor à la batterie et Florian Royo à la guitare, ce dernier venu de France pour cette tournée de présentation.
Nous avons été gratifiés d’un généreux spectacle, près de 2h30 non-stop de blues qui ont passé comme un éclair, on ne voulait plus regarder l’heure pour ne pas briser le plaisir du moment. La soirée comprenait des compositions et des hommages aux mentors de Toussaint qui est né en France mais dont les séjours fréquents aux États-Unis l’ont amené à côtoyer plusieurs harmonicistes, lui faisant vivre des expériences qui ont façonné le musicien qu’il est devenu. Ses chansons étaient souvent accompagnées d’anecdotes qui mettaient en contexte une rencontre qui l’a marqué ou un voyage ou une influence, j’aime beaucoup ces courtes présentations qui ajoutent au plaisir de la musique en lui donnant une texture plus personnelle.
Le spectacle a été ponctué de solos de Florian Royo à la guitare qui en ont impressionné plusieurs, en particulier un medley où Toussaint lui demandait de jouer « à la manière de » et lui a donné successivement les noms d’Albert King, T.Bone Walker, B.B. King, Albert Collins et Buddy Guy et nous avons eu de beaux flash-back de nos classiques. J’ai aussi entendu avec plaisir mon premier solo à vie de Kevin Mark à la basse, et Nicky Estor, que j’aime beaucoup à la batterie, nous a impressionnés avec une courte prestation solo. Quand à Nico Wayne Toussaint, sa concentration, sa présence aux autres musiciens, la sensibilité de son jeu et sa voix magnifique nous montrent un artiste de grand talent.
Nous avons entendu des chansons de son cd Lonely Number, qui compte plusieurs collaborations de prestige, entre autres David Maxwell, Guy Davis, Rod Piazza, J.P. Soars, un cd de 16 pièces où les racines blues sont bien présentes, enregistré avec Iguane Records de Montréal qui donne à l’ensemble, comme toujours, un son de qualité.
Toussaint retourne en Europe pour continuer sa tournée mais j’espère que nous le reverrons très bientôt au Québec pour nous présenter son magnifique blues. D’ici là, si vous me cherchez du 5 au 15 juillet, je serai à la Casbah, si possible tous les soirs, pour entendre la programmation du tonnerre que nous a préparée Michel Rochette.
Nico Wayne Toussaint à la Casbah le 30 juin 2012
http://imperialdequebec.com/la-casbah/programmation
Ben Racine Band à la Casbah le 17 février 2012
Ben Racine : guitare et chant
Franckie Thiffault : Saxophone tenor
Matt Mousseau : Saxophone baryton
Kevin Mark : Basse
Nicky Estor : batterie
reportage Kevin Mark Four à la Casbah le 20 janvier 2012.
J’ai eu une semaine occupée mais je ne pouvais pas laisser passer un spectacle de Kevin Mark à Québec sans dire, avec un peu de retard, tout le plaisir qu’on a eu à assister à sa prestation.
Plusieurs de ses fans inconditionnels remplissaient la Casbah, vendredi le 20 janvier, et il y avait beaucoup d’interaction entre la salle et la scène puisque Kevin Mark sait toujours créer une ambiance sympathique quand il est en spectacle.
De retour dans une version différente du son swing blues qu’on lui connaissait et qui est la marque de ses derniers CD Cuttin’ Loose et Rolling the Dice, Kevin Mark était très attendu. Déjà, avec deux guitaristes sur la scène, le band partait gagnant dans mon cœur et j’ai aimé le spectacle avec ses blues plus hard aux influences venant des Luther Allison, Albert Collins et Albert King.
Kevin a fait de belles interprétations pour rendre hommage à Etta James, décédée quelques jours plus tôt, dont la très belle It ain’t Nobody’s Business. Martin Hury à la seconde guitare a chanté quelques chansons dont une en espagnol et a fait plusieurs solos. Il est à préparer un CD avec son trio comprenant des chansons en anglais et en espagnol. Nicky Estor, qui dirige la maison de disque montréalaise Iguane Records est à la batterie et Robert Roy, à la basse. Ajoutons à cela la voix puissante et le talent de Kevin à la guitare et pour moi, l’ensemble a été une réussite.
Hey Little Girl, a été entonné avec plaisir par toute la salle. Nous avons entendu Boum Boum de John Lee Hooker, Personnal Manager d’Albert King et le généreux rappel, on ne voulait plus laisser partir le band, s’est terminé par The House of the Rising Sun, chanté par Kevin, seul sur la scène. Des moments très agréables dans le spectacle.
Nous reverrons Kevin Mark sous peu puisqu’il est bassiste pour le Ben Racine Band qui sera à la Casbah le 17 février 2012.
Kevin Mark à la Casbah le 20 janvier 2012.
Kevin Mark, voix/guitare
Martin Hury, guitare/voix
Nicky Estor, batterie
Robert Roy, basse
Infolettre de Kevin Mark, 2 spectacles à Montréal et nouveau band- retour aux sources
The Kevin Mark Four consiste de:
Kevin Mark: voix, guitare
Mike « Hoodoo Man » Reilly: contrebasse/basse éléctrique
Lewis Dave: piano, voix
Ben Racine au Pub Limoilou le 9 octobre 2010
Samedi soir au Pub Limoilou, outre Ben Racine à la guitare et à la voix, l’équipe sera composée de Little Frankie Thiffault, sax ténor et baryton, Mat « Moose » Mousseau, sax baryton, Nicky Estor, batterie et Kevin Mark à la basse. J’ai vu ce groupe au Festival Beauport en Blues pour la première fois cette année et ce fut une très belle découverte.
reportage – Festival Beauport en Blues les 22, 23, 24 juillet 2010 –
Festival Beauport en Blues les 22, 23, 24 juillet 2010.
Voilà déjà terminée la 6ème édition du Festival Beauport en Blues. Une programmation où on a fait de belles découvertes sous un ciel mitigé mais clément d’un bout à l’autre malgré tout.
Jeudi le 22 juillet Blues Delight de Montréal a été l’entrée en matière jeudi. Vincent Beaulne et ses musiciens ont présenté des chansons de leurs cd, en particulier leur deuxième Open All Night, que je trouve de très bonne qualité. Pat Loiselle, guitariste harmoniciste accompagnait le band pour une première fois d’après ce que j’ai compris. Les musiciens étaient décontractés et ce fut un bon spectacle pour une ouverture de festival.
Christian Malette a suivi, ce jeune guitariste de 39 ans a joué avec plusieurs vedettes québécoises et a maintenant son band. J’ai été impressionnée par le dynamisme du groupe et les solos où le leader laisse ses musiciens s’exprimer, en particulier un claviériste et un saxophoniste pleins d’énergie. Malette a une belle présence et une voix harmonieuse, son talent à la guitare est indéniable. Un cd blues rock est annoncé sous peu, nous n’avons eu droit qu’à un morceau qui sera sur cet album ce qui nous donnera, très bientôt espérons-le, l’occasion de le découvrir en profondeur quand nous reverrons ce groupe à Québec. J’aimerais aussi beaucoup voir la formule Big Band de Christian Malette. Pour vous tenir au courant de ses activités, essayez Facebook, il semble que ses sites officiels sont en reconstruction.
Carlos Veiga en trio terminait la soirée au Centre Mgr Laval, la salle était pleine, je suis restée pour quelques pièces et j’ai beaucoup aimé.
Vendredi 23 juillet, une autre belle découverte, Charlie A’Court de Nouvelle Écosse était en scène à 19h. Sympathique jeune musicien dont on sent les influences folk et/ou soul, il nous a fait aussi de bons blues. Il met beaucoup de senti dans ses interprétations et son batteur l’accompagne back vocals et « back smiles » comme dit si bien A’Court en le présentant. Une partie acoustique a terminé le spectacle, sa voix harmonieuse et son jeu inventif ont rendu ce set tout aussi intéressant.
À 21h, Pat The White, toujours aussi plein d’énergie nous à présenté son nouveau spectacle et ses classiques. Sa voix puissante et son jeu de guitare s’expriment tout en rock suivant ses influences Allman Brothers et savent plaire à plusieurs. André Lavergne ajoute son talent de guitariste au band.
Samedi le 24 juillet, j’ai vu Route 66 à 17h. Ce groupe que je voyais pour la première fois fait des classiques du blues et franchement ça fait la job. Je suis toujours partante pour des standards bien joués et bien chantés, ce que Pierre Paquette, le leader du band fait très bien, accompagné d’un 2ème guitariste. Un bassiste et un batteur complètent l’ensemble.
À 19h, Ben Racine Band avait la mission de chauffer les planches pour le clou du festival prévu pour 21h. En allant saluer Kevin Mark qui est bassiste pour Ben Racine j’ai eu la surprise de voir arriver les talentueux Moose Mousseau, Frankie Thiffault et Lewis Dave que j’apprécie beaucoup et je me suis rendue compte qu’on allait avoir droit à toute une équipe pour ce spectacle. Nicky Estor est à la batterie et pour compléter, Ben Racine, inconnu de la plupart des amateurs de Québec qui a séduit tout le monde sur place. Ce jeune musicien a une belle voix puissante, un bon jeu de guitare et une sorte d’énergie nerveuse qu’on dirait prête à exploser s’il ne la domptait pas. Généreux avec ses musiciens, il leur a donné toute la latitude pour des solos. La foule était sous le charme et une chaleureuse ovation a salué la fin du spectacle.
Sous le charme, la foule l’est restée pour le reste de la soirée puisque Eddie Cotton et ses musiciens du Mississippi ont fait une prestation foudroyante qui a jeté tout le monde en bas de sa chaise pour danser sur place. Fils de prédicateur, Cotton est né à Jackson, Mississippi en 1970, son claviériste Chalmers Davis accompagne aussi Little Richard et son bassiste a la particularité d’être né avec deux doigts seulement à la main droite. Son père était guitariste et lui a donné le goût de la musique, il a appris la basse à l’âge de 14 ans.
Eddie Cotton a mis la foule dans sa poche en la faisant participer et elle en redemandait. Je pense que quand le musicien est généreux, la foule l’est aussi. Il ne suffit pas à un guitariste de demander à répétition des applaudissements pour ses musiciens. Eddie Cotton est spectaculaire et talentueux et on voit que l’énergie qu’il retire de la foule lui sert à l’offrir en retour. Nous avons vu du beau blues.
Il revenait à Riot and His Rhythm Devils de clore le festival dans la salle. Tout le monde voulait continuer la fête et le groupe n’a pas manqué de satisfaire les gens. Il se faisait vraiment tard quand j’ai finalement décidé de partir dans l’air doux de la nuit. En arrivant à la maison, une énorme averse tombait et c’était bien correct qu’elle ait attendu jusque là pour le faire…
Bravo à toute l’équipe, on voit que l’organisation est bien rodée et bien dirigée, tout roule rondement dans la bonne humeur générale. Messieurs Gosselin et Morin étaient très satisfaits du succès de ces 3 jours et déjà la septième édition du festival est annoncée. Pour ce qui est de la programmation de la Grange Marcoux pour l’automne 2010, Richard Gosselin va sonder l’intérêt des amateurs pour une formule différente puisque Sophie ne sera plus aux commandes pour s’occuper de la vente des billets. Il a l’intention d’offrir la saison de blues pour un prix total en pré vente. Quand vous recevrez le courriel qu’il va envoyer à sa liste d’abonnés, ce sera le temps de montrer votre intérêt. Si vous désirez lui donner votre opinion d’ici là, voici l’adresse courriel: information@lagrangemarcoux.com