Reportage Duke Robillard au Grand-Théâtre de Québec le 14 oct. 2017.
merci à Jean-François Desputeaux pour ses photos, toujours excellentes!
Duke Robillard nous a jazzé le blues hier au Grand-Théâtre. Avec son style bien reconnaissable, ce vieux routier du blues et sa fidèle équipe de musiciens ont donné une belle performance toute en ambiances feutrées. Tiré de son récent album Blues Full Circle, Shufflin’ and Scufflin (Youtube), un morceau instrumental a ouvert le spectacle, une des rare pièces où Brad Allen a utilisé la basse. Par la suite il nous a fait voir sa dextérité à la contrebasse pour ne revenir à la basse qu’en fin de soirée.
Robillard nous a ensuite présenté Jump the Blues for you (Youtube), une chanson tout à fait dans son style où les claviers de Bruce Bears se sont exprimé à loisir. Mark Texeira est à la batterie et mes amis amateurs de batterie ont beaucoup apprécié son jeu tout en douceur efficace. Le batteur joue souvent avec des balais métalliques pour donner sa couleur au son du groupe. Et mes amis amateurs de guitare m’ont confirmé que la guitare de Robillard était une Guttlin de fabrication belge.
Robillard, incommodé par un mal de gorge a ménagé sa voix en début de spectacle, mais une fois celle-ci réchauffée après quelques chansons, nous l’avons entendu tel que nous le connaissons. Jesse’s Blues (Youtube), un beau slow instrumental, lui a donné ce répit pour lui permettre de revenir en force pour la suite.
Celui qui a, dans une carrière de plus de 50 ans, fondé Roomful of Blues et fait partie des Fabulous Thunderbirds, entre autres projets musicaux, a aussi rendu hommage aux plus grands avec des pièces de T-Bone Walker (Hard Way, You don’t Love me and I don’t even care Youtube), Muddy Waters (Gypsy Woman, Youtube) et B.B. King.
I’ll always Be in Love With You, datant des années ’40 où elle était jouée par des bands dans la région de Kansas City nous a bien montré le côté jazz de Robillard. Une pièce du début du siècle passé, Avalon (youtube) a terminé la soirée pour le rappel en nous présentant des solos de tous les musiciens.
Ce fut une très agréable soirée qui m’a permis de renouer avec le blues en douceur, avec ce style de Robillard et de ses musiciens qui nous laissent apprécier leur jeu et qui m’a donné l’occasion de revoir les amis trop longtemps perdus de vue.
Pour ceux qui veulent prolonger l’écoute, voici une pièce où Robillard fait montre de toute sa dextérité: Blues A Rama. où il rend hommage à plusieurs grands guitaristes.
J’ai bien aimé le commentaire qui dit: « après 8 mois à étudier ce vidéo, je peux dire que je maitrise à la perfection les expressions faciales, maintenant je me mets à la guitare »… 🙂