Reportage Trois-Rivières en blues 18-21 Août 2016 par Christian Lavoie.
Un grand merci à Christian Lavoie pour son excellent article! pour plus de photos, visitez le site Facebook du festival
« Trois-Rivières en blues huitième édition 18-21 Août 2016 »
Pour la deuxième année consécutive le comité organisateur du TREB profitait du nouvel amphithéâtre Cogéco où avaient lieu les spectacles de plus grande envergure de cette huitième édition. La présence de plusieurs artistes de réputation internationale prouve que le TREB a atteint un prestige très enviable. De plus, la scène acoustique de la rue Badeaux accueillait elle aussi pas moins de treize spectacles samedi et dimanche, sans oublier les nombreuses représentations dans les différents bars du superbe centre-ville de Trois-Rivières. Dame nature fut très collaboratrice jusqu’au dimanche alors que la pluie a forcé la direction à déménager les prestations prévues dehors dans un local de la rue Hart. En moins d’une heure les artistes ont pris d’assaut la scène de rechange et aucun spectacle ne fut annulé. Un énorme bravo à toute l’équipe pour cet exploit.
Point de vue appréciation des spectacles, commençons par ceux du jeudi soir alors que l’on avait confié le coup d’envoi à la figure emblématique du blues au Québec : Angel Forrest. Celle-ci était accompagnée par huit des onze guitaristes figurants sur son plus récent album. Un départ canon qui a tenu les nombreux amateurs en éveil du début à la fin…Je suis demeuré sur mon appétit par la performance de Sugar Ray Rayford, raison de ma présence au TREB en ce jeudi. Complètement éblouit par ce dernier deux ans de suite à Tremblant, Rayford s’est contenté de puiser dans les nombreux classiques du blues n’interprétant que 2-3 titres de son excellent album et passant le plus clair de son temps dans la foule ou, s’amusant à distribuer maints colliers aux spectateurs. Un peu décevant quand on connait le gars….
Vendredi soir. Southern Hospitality, composé entres autres de Victor Wainwright, JP Soars et Damon Fowler furent à la hauteur des attentes. Très bon spectacle!!!! Colin James a par la suite offert une des performances les plus électrisantes de tout le weekend. La grande majorité des amateurs parlaient de ce spectacle avec grande admiration n’hésitant pas à déclarer qu’il avait probablement volé la vedette a Kenny W.S. Pour faire simple, James et son band ont mis la pédale au plancher dès le début et n’ont jamais regardé derrière. Une véritable bombe. Kenny Wayne Shepherd fut, à mon humble avis, excellent lui aussi. Il laisse cependant peut-être un peu trop d’attention sur son chanteur Noah Hunt. Ce dernier est solide mais, Shepherd est celui que les fans veulent voir au-devant de la scène. Tous les hits du jeune guitariste furent par contre du programme et son « Heat of the sun » vers la fin du spectacle fut éblouissant. Un moment fort du festival….
Samedi soir. L’ancien guitariste des Royal Southern Brotherhood, Mike Zito, lançait les festivités en compagnie de son band, The Wheel, et de l’imposante Alexis P. Suter. La voix de cette dernière est absolument indescriptible et Zito s’est vite chargé de nous rappeler qu’il peut très bien s’imposer même sans les RSB. Un spectacle sans faille offert par des artistes au sommet de leur art…Le gars d’la place, Steve Hill, s’est ensuite amené avec son fantastique one man show et je dois vous avouer que même si j’ai eu l’opportunité de voir ce spectacle en plusieurs occasions , je demeure toujours estomaqué par cette prestation hors du commun…Chapeau!!!! Le vénérable Jon Kay & Steppenwolf clôturaient les activités de l’amphithéâtre Cogéco pour cette huitième édition et la prestation fut étincelante. Kay est toujours en très grande forme et tous les hits du légendaire groupe furent interprété de brillante façon et surtout, accompagné d’un montage vidéos et photos sublime relatant la superbe carrière de ce band. La synchronisation entre les images vidéo d’antan et l’interprétation sur la scène était stupéfiante. Du jamais vu!
Je n’ai pas assisté à toutes les prestations acoustiques sur la rue Badeaux et au local rue Hart mais j’aimerais souligner l’excellent travail de sonorisation effectué aux deux endroits. J’en profite aussi pour saluer les très solides performances de Pat (Loiselle) et Riot, notre Mo Blues national et ses comparses de South Breeze, une Suzie Vinnick formule trio tout à fait sublime et un JP Soars Gypsy jazz époustouflant, lui aussi en trio…Le dimanche, après un bon départ avec le blues from Bel-ville à l’extérieur,les spectacles suivants furent présenté comme précisé plus haut, à l’intérieur. Stephen Barry band, toujours fiable. Soulback, bon band de Trois-Rivières mené par une chanteuse très impressionnante. Un Sean Chambers que j’ai très apprécié sur cette scène près du public. Monkey Junk furent de nouveau absolument génial et la présence de Steve Hill pour deux pièces n’a fait qu’ajouter un peu de piquant à une prestation déjà magique. Le Ben Racine Band accompagnait les deux magnifiques chanteuses que sont Dawn Tyler Watson et Angélique Francis. Le début du spectacle fut électrisant mais la fatigue accumulée durant la fin de semaine faisant son apparition, il nous a fallu abdiquer après quelques titres.
En résumé, c’est avec beaucoup de regrets que nous avons dû quitter Trois-Rivières après quatre magnifiques journées de blues. Entourés de nombreux amis dans cette magnifique ville, nous nous sommes promis d’y revenir l’an prochain. De très sincères félicitations à toute l’équipe de ce festival devenu un incontournable tant par sa diversité que sa qualité de programmation. BRAVO!!!!