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Le blues du Québec, le blues musique!

○ reportage festival de blues de Donnacona jour 4, 16 août 2015.

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donnacona 16 aout

merci à Jean-François Desputeaux pour les photos.

Vraiment, les 4 derniers jours ont fait mon été. Non seulement pour la première fois nous avons eu 4 jours de beaux temps en ligne mais nos équipes de festivals nous avaient fignolé encore une fois une liste d’artistes qui nous ont fait vivre une gamme d’émotions tout à fait réjouissantes. Le festival de blues de Donnacona en était à sa dernière journée dimanche au parc Donnacona où les festivaliers se sentent déjà comme chez eux et pour débuter la programmation, Sixte était à l’horaire, un groupe de la région que j’ai eu le plaisir de découvrir. Il était grand temps que je les connaisse puisque ce groupe existe depuis 2003 et qu’il étaient de la première édition du festival il y a 10 ans.

6 musiciens sur scène, dirigés par le chanteur Guy Dussault qui a une voix magnifique. Roger Burns est à la guitare, Guy Doré à la batterie, Yvan Jobin à la guitare, Yannick Lambert est à la basse et Gaëtan Lefebvre aux claviers, harmonica, accordéon et voix d’accompagnement. Une belle équipe, qui interprète une variété de chansons acoustiques allant de Stevie Ray Vaughan aux Beatles, de Clapton à Jimi Hendrix. Le tout est harmonieux et nous plonge dans une ambiance agréable qui nous remémore nos succès. La voix et la présence de Guy Dussault sont à remarquer, les arrangements sont bien faits et la qualité de l’ensemble donne un très beau moment musical.

Guy Bélanger prenait la suite, rougi par le soleil du Calabogie Bluesfest en Ontario où il était la veille. Il nous a offert un autre moment magique du festival avec les titres des ses 4 albums, en particulier son excellent Blues Turn sorti en octobre dernier, ainsi que ses musiques de films. Toujours apprécié de la foule, le groupe a été applaudi chaudement tout au long du spectacle. André Lachance à la guitare me séduit à chaque fois que je le vois, avec son jeu sensible et sa voix émouvante pour ne pas dire sexy. Il a chanté les superbes Dance With Me de Ray Bonneville et Sporting Life Blues. Marc-André Drouin à la basse et Michel Dufour à la batterie complètent le band.

Guy Bélanger, chaleureux, détendu et blagueur nous a fait rire en présentant certaines chansons et nous a donné la chair de poule en jouant de son harmonica de sa manière qui le distingue tellement des autres. Quand il joue de ses compositions, on entre presque en transe et lui aussi, je pense. Quand une longue pièce se termine j’aime beaucoup voir dans son attitude le plaisir qu’il a d’être là, de jouer, comme il dit, de cet instrument qui l’a choisi lui, et non le contraire. Le rappel a été Retour à Berlin, magnifique, l’entente guitare harmonica est parfaite dans les montées dramatiques, c’est très beau, ça été un très beau spectacle. J’ai eu le plaisir de rencontrer Guy en fin de soirée, il a peut-être été surpris que la madame lui saute presque au cou, que voulez vous, à le voir s’adresser à nous, si décontracté et joyeux sur la scène, j’ai eu l’impression de le connaître depuis toujours même si je le rencontrais pour la première fois. Un homme charmant, aussi généreux dans ses propos en conversation que dans sa musique sur scène.

Jeff Jensen était de retour au Québec cette année. Pour l’avoir vu à 2 reprises au festival d’été j’avais très hâte de me replonger dans son énergie communicative. Jeff Jensen Band a conquis la foule, les commentaires étaient élogieux en fin de spectacle et la file qui attendait pour se faire autographier ses albums est un signe qui ne ment pas. Bill Ruffino est un bassiste hors pair qui exploite son instrument à fond et dont la chimie avec Jeff Jensen est évidente avec une collaboration qui dure depuis 11 ans. Robinson H. Bridgeforth, lui, tient la batterie depuis 2 ans pour le band, le trio est tissé serré, la musique explose et il y a peu de pose entre les morceaux. Jeff Jensen est comme un concentré d’énergie, comme s’il n’avait pas assez de temps pour communiquer toute sa passion pour la musique. Il nous laisse éblouis et régénérés, l’âme et le coeur joyeux.

Une superbe interprétation de Heart Attack and Vine de Tom Waits était de la liste, et une longue instrumentale jazzy aux notes exotiques m’a charmée et intriguée. Bill Ruffino nous a chanté All Along the Watchtower, et là encore, Jeff nous a démontré sa dextérité par de longs solos. Il nous a offert des titres de ses 4 cd dont le récent Morose Elephant que j’ai écouté en revenant à la maison, un beau bijou d’album où Jensen canalise toute la frénésie qu’on lui voit en spectacle pour donner une oeuvre achevée et complexe avec plusieurs musiciens invités, dont des claviers, des brass et des harmonicas. Je m’ennuie déjà de revoir ce trio. Vous pouvez voter pour lui aux Blues Blast Music Awards dans la catégorie Sean Costello Rising Star où il est en nomination pour la deuxième année.

Breen Leboeuf a pris la suite en main avec brio, tout un spectacle de la part de ces musiciens qui ont fait l’histoire musicale du Québec! Une merveilleuse voix féminine l’accompagnait en la personne de Lulu Hugues. Son guitariste Roger Mann qui chante aussi très bien a fait Old Love, Lulu a chanté entre autres, Drown in my Own Tears, 2 Autres Bières, et Me and Bobby McGee qu’elle a dédiée à son père qui, en lui faisant écouter cette chanson quand elle était enfant, lui a aussi donné le rêve et la conviction qu’elle serait chanteuse. Breen Leboeuf, avec sa très belle voix et son jeu incisif à la basse est un maître de cérémonie très à l’aise sur scène et nous fait partager ses coups de coeur comme Born Under a Bad Signe, Tobbaco Road, Trouble No More. Robert St-Laurent est à la batterie, celui-ci fait aussi partie de Premier Ciel, un groupe hommage à Harmonium. Bernard Quessy complète le band à la basse. Nous avons été soulevés par les succès d’Offenbach et pour le rappel, nous avons chanté tout ensemble Promenade sur Mars, pour clore de façon rassembleuse ce beau festival.

Bravo et merci à toute l’équipe pour le travail colossal accompli, des décisions importantes ont été prises avec le changement de site, j’ai eu de beaux commentaires autant des festivaliers que des campeurs, et personnellement j’aime beaucoup l’endroit qui est aéré et où le son ne réverbère pas sur les édifices. J’ai aussi des compliments à faire aux éclairagistes qui ont moins envoyé les projecteurs dans le visage des gens au risque de nous faire faire une crise d’épilepsie, j’exagère mais c’est désagréable d’être dans le noir et de recevoir ces faisceaux dans les yeux. Merci à Yannick de nous construire cette belle programmation et de nous avoir rassurés en ce qui concerne les rumeurs, il nous a affirmé que oui! il y aura une 11ème édition du festival de blues de Donnacona!

Soulignons aussi le travail de Jean-François Desputeaux pour ses 10 ans de collaboration au festival et l’album souvenir qu’il a remis à Yannick lambert.

article de Mathieu Hardy dans le Courrier de Portneuf:  http://www.courrierdeportneuf.com/Culture/

17 août 2015 - Posted by | blues, communiqués, festivals 2015 | , , ,

2 commentaires »

  1. j’avais pris des notes, mais tu as tout dit, et de belle façon !

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    Commentaire par Michel Dubois | 17 août 2015 | Réponse

    • merci Michel 🙂

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      Commentaire par tatieblues | 17 août 2015 | Réponse


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