• reportage Donnacona au Rythme du Blues 2014, jours 1 et 2
Jeudi le 14 août.
Après 85 mm de pluie sur Québec, j’étais un peu pessimiste en prenant la route le 14 août pour le début de la 9ème édition du Festival de Blues de Donnacona. (nouvelle appellation, même magnifique événement). À mon arrivée sur le site, tout concordait pour me remonter le moral, le duo South Breeze était sur scène et Mo Blues chantait Summertime accompagné de Guy Marcotte, sous des nuages blancs derrière lesquels on apercevait le ciel bleu. J’aime beaucoup ces spectacles d’ouverture dans le soir qui tombe. On entre dans le blues tout en douceur et ce spectacle était un très agréable moment. Nous avons entendu des chansons originales et de beaux standards du blues joués de main de maître par Mo sur sa guitare acoustique avec la complicité de Guy Marcotte à l’harmonica et c’est très apprécié qu’il nous donne les noms des interprètes originaux pour nous en apprendre plus sur notre musique préférée. Plusieurs compositions de Michel Ouellet étaient aussi au programme, tirées de ses albums dont le plus récent Blues 4 U. Un tout nouvel album, Bluesin’ The Oldies sera disponible bientôt.
Le Paul Deslauriers Band nous a fait monter de plusieurs coches dans la volume sonore en se mettant en mode plein air pour nous présenter son superbe nouvel album acclamé par la critique et les amateurs. Going Down Slow et son beat qui garroche, l’énergique instrumentale Greenstripe, Love in Vain avec son déchirant solo de peine d’amour, la douce Labor of Love étaient au programme. Not Fade Away où le trio s’éclate a conclu de manière spectaculaire.
Le tant attendu James Cotton a comblé les amateurs par sa présence. Ni son âge(79 ans) ni le cancer de la gorge qui lui a fait perdre sa voix de chanteur ne l’ont freiné pour nous exprimer son amour du blues par sa charismatique présence et son jeu d’harmonica. Cotton est accompagné de Darrel Nulish qui lui prête sa voix mélodieuse, Tom Holland à la guitare, excellent tout en restant en deuxième ligne, le surprenant Noel Neal à la basse, original dans son jeu et dans ses pas de danse, Jerry Porter, auparavant avec Buddy Guy, est à la batterie. Un très bon spectacle où l’amour du blues était palpable, où Cotton et Nulish forment une belle équipe, attentifs l’un à l’autre et aux autres musiciens. Cotton est très dédié à sa musique, ses expressions vocales ponctuaient le blues, son jeu à l’harmonica s’insère bien dans l’ensemble pour ménager le musicien vénérable tout en donnant au public tout le loisir de savourer le son qu’il sait tirer de son instrument. Il s’est adressé à nous de sa voix brisée pour nous présenter ses chansons et nous dire son plaisir d’être là, mais, ce qu’on retiendra de cette belle soirée, c’est la chaleur du bluesman James Cotton.
Vendredi le 15 août.
Un autre magnifique début de soirée blues nous attendait le 15 août avec la présence de Denis Viel. J’avais été tout à fait séduite par son spectacle à Trois-Rivières l’an passé et le charme a opéré encore une fois. Accompagné de Little Leslie, harmoniciste que j’aime beaucoup, de l’homme qui cumule plusieurs fonctions, Yannick Lambert à la basse, et de Christian Bourgoin à la batterie, Denis Viel a présenté les chansons de son album Sunset Blues dont la belle Westfalia Blues. Les commentaires élogieux fusaient autour de moi à la suite de ce spectacle.
David Gogo a fait un aller retour de Vancouver pour remplacer Lurrie Bell qui n’était plus de la programmation originale. Lui aussi en mode plein air pour ce qui est du volume sonore, tout un contraste avec le concert intime que nous avions vu lors de sa venue au Pub Limoilou. Entouré de l’équipe qui l’accompagne habituellement lors de ses venues dans l’est, il nous a présenté avec beaucoup d’intensité, presque sans interruptions entre les chansons, ses compositions et ses interprétations qui font partie de son vaste répertoire. Une surprise nous attendait au milieu du spectacle, Gogo avait avec lui John The Stickman Muggianu, un jeune batteur de Montréal qui fêtait ses 11 ans qui a pris la relève d’Andrew Lamarche pour une chanson et qui en a ébloui plus d’un par son talent (vidéo). Les incontournables très appréciés, The Thrill Is Gone, Hoochie Coochie Man, This is a Man’s World étaient sur la liste et un hommage à Johnny Winter a clôturé le spectacle.
Ben Racine accompagné de Dawn Tyler Watson suivaient pour le dernier spectacle extérieur de la soirée avec une excellente équipe de musiciens, Franckie Thiffault et Matt Mousseau aux sax, Nicky Estor à la batterie, François Dubé à la basse et Olivier Côté aux claviers. C’était très bien partie pour une belle fin de soirée quand j’ai dû quitter, la quantité de décibels, la fatigue de la semaine et l’intention ferme de pouvoir être en forme pour la suite m’ont incités à être raisonnable malgré que j’aurais bien aimé voir le spectacle de 23h en salle où il y avait captation par TVA de Jon Knight and the Soulstack et celui de Sean Pinchin au Totem.
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