♦ Reportage Joe Louis Walker, Cécile et Ramone le 25 septembre 2013.
Laurent Prémont et son équipe ont frappé dans le mille en invitant Joe Louis Walker pour inaugurer une série de spectacles d’envergure chez Cécile et Ramone. Ce magnifique resto-bar salle de spectacle est un concept en soi avec sa déco qui allie les grosses calibrées Harley-Davidson installées en hauteur, comme des bibelots précieux, et les vitrines exposant des souvenirs de la musique, les deux passions, ou peut-être deux parmi plusieurs passions de Laurent Prémont qui semble être un homme plein de ressources quand vient le temps de les concrétiser. Pour en nommer une autre, les populaires Cruise Night du mardi ont rassemblé cet été des milliers d’amateurs de voitures antiques et de rockabilly sur le site du magasin Prémont Harley-Davidson. La série rockabilly se poursuit d’ailleurs les mardis.
Joe Louis Walker était chez Cécile et Ramone dans le cadre d’une tournée au Québec pour son spectacle Hellfire. J’avais beaucoup aimé sa présence au festival Donnacona au Rythme du Blues en août 2012 alors qu’il était accompagné de la belle choriste Bertha Blades et du guitariste new-yorkais Murali Coryel, mais son spectacle de ce mercredi en quatuor a été d’un très beau calibre, mettant Walker beaucoup plus en évidence qu’avec des artistes invités.
Walker était accompagné de son complice de plusieurs années, Lenny Bradford à la basse. Ce talentueux bassiste représente l’archétype de ce que j’aime chez un musicien, il est souriant, attentif et il fait montre d’une belle présence dansante sur la scène. De plus, il s’est montré tout à fait disponible pour répondre aux questions et se laisser prendre en photo.
Le duo « jeunesse » du groupe est composé d’Eric Finland au piano et de Jordan Rose à la batterie, tous deux âgés de 26 ans. Rose, très efficace à la batterie, a joint le groupe à sa sortie du Berklee College of Music il y a un an, après avoir gradué avec les honneurs et les meilleures notes de sa classe. Finland, qui tourne avec Walker depuis deux ans, a donné une superbe prestation et sa connexion avec le guitariste est pleine de finesse. Du piano blues comme on l’aime. On m’a dit que, quand le jeune musicien a aperçu le rutilant piano sur la scène, il a demandé s’il allait pouvoir en jouer. Comme on lui a répondu que c’était faisable, il a mis un de ses claviers de côté pour utiliser à la place le majestueux instrument pendant le spectacle et il nous a gratifiés de solos endiablés dans son style très personnel.
Joe Louis Walker a offert une superbe performance, blues, rock et gospel, bien rodée par sa longue carrière débutée à son adolescence à San-Francisco, sa ville natale. Quand un musicien annonce une chanson et dit qu’elle provient de son seizième cd, on comprend bien que c’est un artiste accompli. En fait, il compte plus de 20 albums à son actif. Il a fait de beaux blues, de longs slows et une promenade dans la salle et jusque sur la mezzanine avec son harmonica pour saluer chaque personne qui désirait lui serrer la main ou prendre une photo avec lui.
De sa belle voix qui s’y prête à merveille, il a aussi fait plusieurs gospels, style que j’aime beaucoup, accompagné à la voix par le bassiste et le claviériste, et j’avoue qu’en ces temps un peu bizarre au Québec, des chansons comme Soldier For Jesus m’ont fait du bien avec leurs rythmes entrainants et leurs paroles motivées qui sont les fondements mêmes du gospel.
Au rappel chaudement demandé par la foule, une chanson rock dédiée à Laurent Prémont et à son équipe suivie de la belle et blues Ain’t That Cold. Puis Joe Louis Walker s’est installé pour signer des albums aux fans conquis pendant que tout le monde échangeait ses impressions ravies sur l’endroit et le spectacle. Ne manquez pas Anthony Gomes, le 5 octobre.
merci à Pierre Ménard, les photos signées sont de lui.
♦ Anthony Gomes chez Cécile et Ramone le 5 octobre 2013.
http://www.cecileetramone.com/