♦ Reportage Donnacona au Rythme du Blues 2013, jour 4.
Les spectacles commençaient à 16h sur la scène de la rue Notre-Dame, le 18 août pour la dernière journée de Donnacona au Rythme du Blues, le soleil brillait et l’air est resté d’une douceur parfaite jusqu’en fin de soirée.
Dan Livingstone and The Griffintown Jug Addicts occupait le premier segment de la programmation et j’ai beaucoup aimé me faire raconter le blues par Livingstone, chaque chanson était mise en contexte, il nous décrivait les traditions du blues et des instruments utilisés par les musiciens. « Les Maytag » comme il les a appelés étaient constitués pour la basse, d’une cuve, d’une branche et d’une corde(le tout nommé contrebassine) jouée par Julia Narveson et d’une planche à laver pour les percussions dont s’occupait Brad Levia.
Combinés avec la guitare de Dan Livingstone, ces instruments nous ont fait entendre les airs qui se jouaient dans les années ’30 et ’40 et qu’on appelait rag time. Nous avons aussi entendu du blues traditionnel et un très beau gospel triste et lent à souhait.
Pete and Folk suivaient et ils ont fait sensation pour leur premier spectacle en Amérique. La filière française de Yannick a encore fait mouche, le groupe de cinq musiciens, qui s’inspire des sons pop, rock et folk des années ’60 et ’70, a une belle énergie et nous offre des rythmes variés, dynamiques et entrainants. Le guitariste chanteur est Peter Cogavin, Marcus Sylvan est le souriant claviériste, Sylvain Texier est à la batterie, Guido Bistarelli, le bassiste, nous a chanté une accrocheuse chanson en italien, et Éric Frèrejacques est à l’harmonica et il a aussi chanté plusieurs morceaux. Quelle belle bande et quelle énergie joyeuse! Un spectacle très apprécié de tous.
Un power trio blues rock était à l’affiche pour la suite. Vraiment, comme plusieurs, j’ai eu un coup de cœur total pour le Chris Duarte Group qui compte aussi Dustin Sargent à la basse et Dave Anthony à la batterie. Avec un dosage parfait de guitare brûlante, de voix superbe et de blues incisif, Chris Duarte nous a donné le spectacle idéal blues rock et non rock blues. La liste comprenait plusieurs morceaux du plus récent album, My Soul Alone qui compte 12 chansons originales écrites par Duarte. Éric Frèrejacques a fait une apparition pour accompagner quelques chansons à l’harmonica.
Un moment fort, parmi plusieurs, a été la très longue pièce 5 AM in Los Angeles, une chanson au rythme étrange et fascinant, déclamée plus que chantée. Pour l’avoir vue sur Youtube, je sais qu’il peut la faire de manière beaucoup plus échevelée et exploratoire mais cette version-ci était magnifiquement jouée pour plaire aux amateurs de blues. Après le rappel, une longue file l’attendait au kiosque et Duarte, qui avait roulé 500 milles dans la journée pour venir à Donnacona, a fait montre d’une présence charmante pour les signatures et les photos.
Pour clore le festival, Angel Forrest, notre adorable dame du blues, était en feu! Quelle belle présence sur scène! Dansante, l’œil pétillant, joyeuse, Angel nous a donné un beau moment de blues en nous présentant son nouvel album Mothertongue Blues. Un album entièrement composé par Angel, Denis Coulombe et Dimitri Lebel-Alexandre et le spectacle est de la même belle couleur blues. Denis Coulombe est à la guitare acoustique, Sylvain, son frère, à la batterie, Alec McElcheran à la basse, Bernard Quessy aux claviers et Dimitri Lebel-Alexandre à la guitare électrique.
C’est sur ce beau moment que s’est terminé le festival, et, dans ce joli coin du Vieux Donnacona qui nous est devenu si familier, nous avons vécu encore cette année de belles émotions même si j’ai trouvé cruel de devoir me partager entre deux festivals qui ont eu lieu en même temps. Bravo et merci à toute l’équipe et à Yannick Lambert qui nous mijote à chaque année une programmation de grande qualité.
merci à Jean-François Desputeaux pour les photos.
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