♦ Reportage The Blind Boys of Alabama au Palais-Montcalm le 6 déc. 2012.
Un groupe légendaire, fondé en 1939, passait à Québec le 6 décembre, The Blind Boys of Alabama nous présentaient leur spectacle de Noël au Palais Montcalm. Une prestation de 90 minutes principalement axée, vous l’aurez deviné, sur des chansons soulignant l’ambiance de cette période de l’année. En matière d’introduction, Jimmy Lee Carter, le leader du groupe, nous a dit tout le plaisir qu’ils avaient d’être à Québec pour nous présenter ce spectacle qu’ils font à chaque année.
Nous avons découvert de belles voix, particulièrement celle d’Eric « Ricky » McKinnie qui a déjà été le batteur du groupe. Dès la deuxième chanson, Spirit in the Sky, nous avons pu apprécier sa voix pleine de soul. Il s’est levé pour danser et son « hip shake » était tout à fait accrocheur compte tenu de son âge. C’est le personnage qui m’a le plus charmée tout au long du spectacle. Bien que parfois complètement statique, il reprenait vie, plein d’énergie rythmée quand le beat revenait le séduire et, par son énergie, il me séduisait aussi.
Jimmy Lee Carter présentait les chansons, plein de bonne humeur et racontait des anecdotes. Sa voix un peu frêle s’intégrait bien à l’ensemble quand on pense qu’il est le seul membre du groupe original encore en fonction et j’ai été impressionnée par sa capacité à tenir une note haute pendant ce qui m’a semblé être un temps record.
Ben Moore, le troisième chanteur principal du groupe est aussi rempli d’enthousiasme pour chanter et groover. Les chanteurs, bien qu’ayant chacun leur chaise, nous ont donné un spectacle plein d’entrain, ils se levaient, dansaient et chantaient tour à tour ou ensemble, le tout accompagné par les voix du bassiste et du batteur. Ces beaux moments où tout le band chantait méritaient tout à fait l’appellation gospel, avec les voix qui se relancent, puis chantent en chœur.
Joey Williams, le directeur musical et guitariste du groupe a toute une mission, celle de faire entrer et sortir les chanteurs aveugles et de les empêcher, dans leur enthousiasme, de trop s’approcher du bord de la scène. Il a aussi guidé Jimmy Carter dans un long tour de salle en fin de spectacle. Tout le monde était debout et dansait au rythme d’un déchainé Look Where He Brought me From. Les dernières pièces du spectacle, après Silent Night annoncée par Carter comme la dernière chanson de Noël, ont d’ailleurs fait monter l’ambiance d’un cran, on sentait que le band revenait dans ses sentiers familiers. Un rappel énergique a été très apprécié et la foule en aurait volontiers pris plus.
Mes coups de cœur, Spirit in the Sky bien dansant en début de spectacle, Christmas in Dixie, une belle ballade qui nous a permis d’entendre les solos de basse et guitare, le tout enrobé des voix chaudes du band et, évidemment, la merveilleuse Amazing Grace que le groupe chante sous l’air de House of the Rising Sun.
moi aussi j’ai été touché par Amazing Grace et j’ai crié , les mains en l’air, ‘ Praise the Lord’ !
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