Reportage Les Gentils Sauvages au Petit Impérial, le 11 oct. 2012.
L’Impérial de Québec était tout illuminé de rose en cette semaine de sensibilisation à la recherche sur le cancer du sein et, le jeudi le 11 octobre, c’était soirée de lancement tout à côté, au Petit Impérial, pour les Gentils Sauvages qui présentaient leur CD Au Son du Blues. Avec un tel nom de groupe, je m’attendais à ce que les Gentils Sauvages soient un band un peu éclaté, un peu hors normes, mais non, ils sont apparus bien sages, tous élégants et de noir vêtus, et nous ont offert un blues bien fignolé comprenant quelques compositions très agréables en français. Ils nous ont aussi dévoilé, en primeur sur grand écran, leur vidéoclip C’est le Blues produit au Château Richard à l’Ange-Gardien par degaspé productions.
Joseph Stephen est le chanteur leader du groupe, il a une très belle voix et une présence décontractée et souriante sur scène. Il est accompagné de Jean Félix B. Auclair à la basse, Dennis Wells à la guitare et Perry Angellilo à la batterie. Le cd, enregistré et mixé au studio Soluson, s’enrichit de Mario Canpanozzi au piano et de Véronick Mercier, choriste et présente une qualité de son remarquable.
Avec son look tout jeune, Joseph Stephen a déjà 30 ans d’expérience dans la chanson, c’est dire qu’il a commencé tôt, donnant son premier spectacle à 13 ans. Ses cheminements dans le monde du spectacle, de la télévision et du cinéma lui ont donné un bagage diversifié et une des étapes de son voyage musical se traduit par un cd blues.
En ouverture, la magnifique Long as I can See the Light de CCR, puis nous avons entendu plusieurs morceaux du groupe, des interprétations et des compositions, dont Dans ma Cuisine, Purple Rain, Night Time is the Right Time, That’s Allright, avec, au rappel, la chanson du vidéoclip, C’est le Blues. Le tout bien exprimé par Stephen de sa voix chaude et bien accompagné de ses musiciens, et la foule rassemblée dans cette magnifique salle qu’est le Petit Impérial a beaucoup apprécié l’ensemble de la soirée et l’a bien démontré par son accueil enthousiaste.
Reportage Ross Neilsen, pub St-Alexandre le 20 septembre 2012.
J’avoue, je suis encore allée voir Ross Neilsen Band le 20 septembre au pub St-Alexandre. Avec toujours autant de plaisir, veillé tard, restée pour les 3 sets. Ross avait du nouveau, un CD frais gravé, et un bassiste qui accompagnera le band pour la tournée d’automne et qui, espère Ross, deviendra le bassiste attitré.
Jamie Guitar, oui oui, c’est son nom, est le nouveau bassiste du groupe et les opinions étaient unanimes autour de moi pour dire qu’il « fitte » très bien dans le band avec son jeu attentif, ses airs un peu mauvais garçon, un peu cow boy, un background rockabilly, une belle présence sur scène et un sourire craquant. Karl Gans est à la batterie avec son efficacité sans faille.
Après plusieurs spectacles au Harvest Jazz & Blues Festival, le 20 septembre était le premier de la tournée d’automne d’un océan à l’autre du Ross Neilsen Band, d’une durée de 10 semaines. Pour le revoir ou pour une belle découverte blues rock, il est cédulé au pub St-Alexandre le 1er décembre, à son retour dans l’est.
Ross avait aussi avec lui un tout nouveau cd, enregistré solo, The Shack Up Sessions et, pour une friande de guitare comme moi, c’est un délice à écouter, le son est magique. Il y chante plusieurs de ses compositions, certaines nouvelles, certaines qu’on lui connaît déjà, mais nouvellement arrangées pour bien faire ressortir le son blues de chacune, et une sélection de ses classiques préférés tels que Can’t Be Satisfied, Red Rooster, Preachin’ Blues. Le tout a été saisi à Clarksdale, Mississippi au The Shack Up Inn, à quelques pas de la croisée des chemins où le mythique Robert Johnson aurait vendu son âme au diable en échange de son talent de guitariste. D’où, peut-être, la magie du son de The Shack Up Sessions, pure guitare (National Resolectric) et voix intime, avec un soupçon de rythmique à la stomp box. Avec aussi un soupçon ténu, ou bien est-ce moi qui l’invente, d’écho dans le son, comme un écho des origines du blues, comme le voyage dans le temps de Ross à Clarksdale, Mississippi.