Reportage festival Beauport en Blues 2012, 19 juillet
Un temps splendide à peine frisquet était à l’affiche pour cette première soirée de la 8ème édition de Beauport en Blues, sur le site de l’Agora de la maison Girardin dans le vieux Beauport. Après les présentations, c’est Isabel Gagnon, Mama Groove, qui ouvrait la programmation de cette année, encore une fois fort attendue.
Le groupe basé à Valleyfield nous présentait son cd, How Mama Get her Groove Back!, réalisé par Daniel Quirion de Québec et que je trouve très agréable à écouter, la qualité du son et l’originalité des pièces étant au rendez-vous, combinées à la superbe voix d’Isabel Gagnon. Plusieurs chansons sont co-écrites par Guy Cardinal qui est aux claviers et George Papafilys, un des deux guitaristes du groupe avec Sylvain Haché.
Nous avons entendu un blues teinté de rock, de funk, et des beats groovy qui nous rappellent que Mama Groove ne fait pas que dans le blues traditionnel, entre autres, deux chansons d’Anthony Gomes dont Blues in Technicolor très entrainant avec le rapide solo de Cardinal. Les guitaristes sont excellents, ma préférence va à Papafilys pour le son défini de son jeu. Joël Marinier à la basse et Jacques Gagné à la batterie complètent le groupe. Richard Carr s’est ajouté comme invité pour quelques solos à la guitare. I’d rather go Blind d’Etta James, en finale, nous a montré toute la puissance de la voix d’Isabel Gagnon.
Le très électrique Chaz DePaolo de New-York prenait la scène à 21h et a montré une belle énergie en faisant participer la foule. Il a un style très rock et un jeu particulier à la guitare. Très rapide, il a joué à plusieurs reprises seulement de la main gauche sur le manche de sa guitare. Beaucoup de pédale wah-wah et des solos à la Hendrix ont ponctué le spectacle. Pas surprenant que le son s’apparente à Hendrix, le printemps dernier, DePaolo était en tournée avec Leon, le frère de Jimi. Plusieurs ont aimé et un noyau d’inconditionnels rassemblés devant la scène a eu droit à 3 rappels, volontiers offert par le trio.
Le clou de la soirée a été, à mon avis, le grand retour de Kevin Mark! Un nouveau band avec contrebasse et sax, du nouveau matériel, le même excellent guitariste qui nous fait danser sur son swing blues. Frankie Tiffault au sax, Manny Brisebois à la contrebasse et Nicky Estor à la batterie forment le quatuor avec Kevin Mark. Je suis restée le temps de quelques chansons et pour entendre aussi l’invité spécial, Mr. Boogie Woogie, qui a ajouté sa note à la soirée. Ses notes, dois-je dire. Le pianiste a une dextérité peu commune et une belle présence souriante sur scène et nous pourrons revoir cette formation qui fermera le festival samedi le 21.