Reportage Victor Wainwright & The Wild Roots à la Casbah le 11 juillet 2012
Si nous pensions avoir tout vu dans le spectaculaire depuis le début de la programmation blues de la Casbah, c’est parce que nous ne connaissions pas encore Victor Wainwright and the Wild Roots! Un phénomène en soi, autant par la stature que par le charisme, Victor Wainwright a non seulement fait lever le plafond de la Casbah mais il l’a fait trembler sur ses bases. Je n’ai jamais vu une telle foule en délire à la Casbah et pourtant nous en avons vécu des émotions blues dans ce festival et les programmations régulières!
Le spectacle commence avec Nick Black, un tout jeune guitariste de 23 ans, qui nous demande si nous savons combien d’heures de route il y a de Memphis à Québec, 25 heures dit-il, in a van! Et il nous annonce qu’ils ont pas mal d’énergie d’accumulée et que la soirée devrait être assez mouvementée. Sur ce, il entame une longue pièce de J.P. Soars qui comporte un medley de différents style de blues. Il a une voix magnifique, un sourire en coin et une attitude enjouée et un très beau jeu de guitare. Le batteur, Billy Dean, ébranle déjà la scène et Bill Ruffino, le bassiste prêté par Brandon Santini, participe totalement par son rythme dansant. Déjà, nous avions vu un solo de chaque instrument par un excellent trio, mais nous ne savions pas encore à quel point la suite serait explosive!
Nick Black nous a demandé d’accueillir son ami Victor Wainwright et ce dernier est entré, massif, d’une démarche lente par la porte fenêtre donnant sur la rue. Il s’est assis au piano, souriant, et, après quelques mots de salutation, c’est en plein là que le party à pogné avec Buzz Me de B. B. King avec laquelle il a fait chanter la foule. Puis, un déchainé Walking the Dog et un Same Old Blues très touchant dans le silence attentif (vidéo). Le set s’est terminé par un boogie woogie incroyable, le guitariste était en feu, Wainwright a fait le tour de la scène, est allé voir jouer ses musiciens, a joué des cymbales, est revenu au piano, a pris une pose extravagante pour le photographe du festival et a terminé son solo avec ses coudes, son soulier et il s’est même (j’ai été inquiète une seconde) presqu’assis sur son clavier. Quelle bonne humeur et quel dynamisme sur la scène! Et quel talent! Wainwright a une superbe voix profonde et son talent au piano est indéniable. J’ai trouvé qu’il avait un charisme à la Brian Lee, on sent qu’il aime le blues, qu’il aime le transmettre, j’ai vraiment aimé l’énergie que ce band dégage.
Nick Black a commencé le deuxième set par une chanson puis nous avons entendu de tout, un duo basse batterie, une chanson, Half Ton Boogie, jouée seulement au piano et à la batterie, des montées dramatiques où la musique explose, ce qui faisait exploser la salle en applaudissements et sifflements et plusieurs ovations debout ont ponctué le spectacle. Wainwright a invité les danseuses sur la scène et elles ont joliment contribué à l’ambiance festive qui a régné toute la soirée. Il a offert le rappel, Honky Tonk Heaven en hommage à son grand-père qui lui a enseigné le piano, ce qui a conclu cette soirée du tonnerre.
La série se poursuit à la Casbah.
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