reportage Donnacona au Rythme du Blues du 9 au 14 août 2011.
Et voilà notre dernier festival déjà terminé! L’équipe de Donnacona au rythme du Blues nous a présenté cette année une autre édition fort courue et appréciée.
Ma première plongée dans le festival de cette année a été vendredi pour le spectacle de deux guitaristes québécois de talent, Pat the White et Alex Pelletier originaires de la Gaspésie. J’apprécie de plus en plus les spectacles en solo ou en duo, je trouve que chaque note, chaque nuance est mise en évidence puisque notre oreille n’est pas distraite par d’autres instruments. Ils se prêtent bien à la quiétude d’un début de soirée de festival. Ce duo-là, bien électrique, où les guitaristes changeaient souvent d’instrument pour nous faire entendre une belle palette de styles, m’a enchantée. J’ai beaucoup aimé les duos de slide, les solos qui alternaient et les chansons qui étaient interprétées par les deux musiciens qui ont tous deux une voix magnifique.
Steve Strongman suivait, toujours plein d’énergie, de charisme et de talent. Accompagné de Dave King à la batterie et de Yannick Lambert à la basse, Strongman a donné un spectacle enlevant comportant en majorité ses compositions qui restent toujours dans de beaux rythmes bien blues.
Shakura S’Aida, gagnante de plusieurs prestigieux prix depuis le début de sa carrière était à l’affiche à 21h30. Née à Brooklyn, elle a grandi en Suisse et elle habite maintenant Toronto. Elle s’est adressée à nous en français et a établi une belle communication avec la foule tout au long du spectacle. Elle était accompagné de sa guitariste et partenaire dans les compositions, Donna Grantis et de Lance Anderson aux claviers et à l’accordéon en plus du bassiste et du batteur. De sa superbe voix et prestance sur scène, elle nous a présenté les titres de ses deux cd, Blue Print et Brown Sugar et ce fut un spectacle plein d’émotions créées par S’Aida, solennelle, parfois plongée dans la dramatique de ses chansons, comme une pièce de théâtre, comme une diva jouant un rôle à la perfection. Des moments drôles, aussi, cherchant sa mère dans la foule qui vendait les cd de sa fille et elle nous a bien fait rire quand elle a dit à la blague que c’était ça ou l’hospice.
Samedi je suis arrivée après la pluie de l’après midi pour entendre Monkey Junk, de la région d’Ottawa, un des plus talentueux groupes canadiens, présenter des pièces de son dernier cd To Behold. C’est toujours un plaisir de voir Steve Marriner, surprenant multi instrumentiste, Tony D, un virtuose de la guitare et Matt Sobb à la batterie nous offrir leurs compositions.
Venait ensuite une belle trouvaille de Yannick Lambert, le directeur artistique du festival, qui réussit toujours à inviter de merveilleux purs bluesmen, des authentiques. Cette année, les Chicago Blues Legends, nous amenaient des souvenirs, des noms inoubliables de musiciens avec qui ils ont joué et ils nous présentaient le blues qu’ils ont contribué à garder vivant jusqu’à nous.
Le spectacle a commencé avec un jeune guitariste argentin et un bassiste qui remplaçait Bob Stroger absent pour raison de santé. Le batteur était nul autre que Jimmy Mayes qui a joué avec Jimi Hendrix. Après quelques chansons, Bob Margolin, guitariste qui a joué avec Muddy Waters, a fait son entrée et le calibre a monté de plusieurs coches. Une superbe voix grave, un jeu de guitare qui nous ramenait dans le Chicago blues original, une merveille! Il a fait plusieurs chansons puis il a présenté Willie « Bid Eyes » Smith, contemporain de Muddy Waters avec qui il a joué de la batterie de la fin des années ’60 jusqu’en 1980. À cette époque, Smith est devenu harmoniciste et a joué avec Otis Rush et Eric Clapton. Le band des légendes était au complet et nous avons eu de très beaux moments de blues, un très beau spectacle, en vérité, avec ces musiciens tout souriants d’être là et généreux de leur expérience.
Anthony Gomes de qui j’attendais beaucoup avec son « Back to the Blues Tour » a ensuite pris le plancher. Sous la pluie continue, les parapluies dansaient. Je suis contente de ce que j’ai entendu. Gomes est toujours très énergique et il est revenu au blues qu’il avait délaissé dans sa période country-rock.
J’ai fait une petite tournée tardive, Maison de la Culture avec Monkey Junk et Bob Margolin, Pub Ô Totem où étaient Andrée Dupré et Jean Millaire et le Jess bar pour entendre quelques minutes du spectacle de Martin Plamondon et son Friday Night Shuffle et puis, retour à la maison.
Dimanche, il y avait des nuages noirs partout dans la région sauf à Donnacona, au-dessus de la scène de la rue Notre-Dame où régnait un agréable soleil. J’ai vu l’excellent spectacle de Mike Deway et Gilles Sioui. On connait le talent de Mike et de Gilles à la guitare et ils nous ont offert de très belles pièces, entre autres, de nouvelles compositions de Mike qui seront sur son nouveau cd à paraître sous peu, il y a du lancement dans l’air…
Je parlais plus haut de solos et duos, le spectacle suivant était un duo de Paul Deslauriers et Steve Strongman, Guitare Explosion. Quel plaisir à entendre! J’adore! En parfaite symbiose, les deux guitaristes nous offrent leurs compositions en alternance et mon souhait, après les avoir vus quelques fois, serait un album « en duo » avec leurs créations, en particulier cette jolie pièce manouche composée par les deux musiciens lors d’un blizzard au Pôle Nord.
Pat the White Band était à l’affiche à 17h30 et a fait plaisir aux amateurs en leur offrant son rock puissant. C’était une belle entrée en matière pour le clou de la soirée, Joanne Shaw Taylor et ses millions de notes blues rock. Accompagné de la jeune Layla Hall à la batterie et de Paul Andrew Ulysses Lamb bassiste, elle a fait de très longs solos enflammés et a donné un spectacle énergique qui a soulevé la foule. La surprenante Layla Hall a offert une superbe performance et a fait un magnifique solo à la batterie en partie à mains nues.
C’est sur ce spectacle que mon festival s’est conclut, sur les notes de Jim Zeller qui s’installait pour offrir son harmonica aux amateurs en compagnie de Carl Tremblay. Mais pour moi, il était déjà temps de retourner à la maison avec, encore cette année, de beaux souvenirs de blues emmagasinés dans ma mémoire. Bravo et merci à toute l’équipe pour cette réussite!
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