Festival Beauport en Blues 2009- reportage
Les organisateurs du Festival Beauport en Blues peuvent se féliciter encore une fois puisque pour la 5ème année, le tout a été un succès et s’est déroulé rondement et dans la bonne humeur. Est-il besoin de souligner le temps exécrable qui accompagne tous les événements extérieurs cette année? Oui, pour dire que malgré le froid, le vent et le couvert de nuages à couper à la scie mécanique il n’y a pas eu de pluie sur le site pendant les 3 jours. Et vraiment, on est faits forts, l’agora de la Maison Girardin était très bien garnie pour tous les spectacles même sous le ciel très incertain.
Présentés par Michel Dubois, animateur de rue d’Auteuil à CKRL 89,1 les musiciens se sont succédé sur la scène extérieure et dans la salle Mgr Laval. Les premiers en lice pour commencer le festival sur une note très entrainante étaient Greenwood, un groupe de jeunes musiciens de Sherbrooke dont les 2 guitaristes sont les frères Joé et Kim Boisvert. Le toujours démonstratif Luc Jr Bélisle à la batterie et le nouveau venu à la basse, Sébastien H.B complètent le groupe. Lewis on the Rock a suivi pour nous présenter son rock’n roll et son boogie. La présence de Red Gauthier au sax a donné une belle couleur aux rythmes de Lewis Dave, jeune pianiste que l’on a pu apprécier à quelques reprises à la Grange Marcoux. Alexandre de Sève à la batterie et Marc-Olivier Pilon à la guitare étaient de la partie ainsi qu’un nouveau venu à la contrebasse, Loup-Daphné Beausoleil-Chaput.
Pour terminer cette première soirée plusieurs se sont déplacés dans la salle pour entendre un groupe que je voyais pour la première fois, le guitariste Marc Parent et Wang Dang Doodle de Montréal. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai entendu, la salle était pleine et la foule dansait avec plaisir sous des rythmes blues.
Vendredi, Kevin Mark en 6-piece band a réjouit la foule pour ouvrir la soirée avec son spectacle toujours apprécié. Je connaissais le nouveau batteur de Kevin, Martin Laporte mais je le voyais pour la première fois dans le groupe et sa venue est vraiment une réussite. Puis le clou du festival, Big Jack Johnson a pris place sur la scène. Les gens un peu déçus au début par les mélodies disparates du bluesman de 69 ans se sont ravisés un peu plus tard quand le guitariste du Mississippi s’est réchauffé et a livré la marchandise avec de nombreux classiques du blues joués avec conviction jusqu’à ce que Richard Gosselin doive l’arrêter quelques minutes avant 23h pour respecter le règlement municipal et éviter des ennuis avec le voisinage. Le band a démontré une belle dynamique et les musiciens ont donné un très bon spectacle par leur attitude et leur talent. Le jeune batteur en particulier m’a impressionnée par ses mimiques et ses sauts enjoués tout au long de la prestation.
Le spectacle en salle était donné par Slim Wood à 23h et j’ai beaucoup aimé l’ambiance qu’il a installée en débutant. Des mélodies plutôt lentes qu’il a jouées au piano et que la contrebasse de Costa Zafiropoulos et le saxophone de Red Gauthier mettaient en valeur. J’ai quitté à regret vu l’heure tardive mais la salle était pleine et tous semblaient apprécier.
Samedi pour la dernière journée, les spectacles ont commencé à 17H avec Hit The Tree Joe, un groupe de Québec qui existe depuis plus de 10 ans et qui a maintenant un album disponible, First Hit. Le guitariste chanteur Jean Kennedy nous a donné un beau mélange de titres et de rythmes accompagné par le batteur Gilles Potvin, le bassiste Denis Germain et par une jeune et talentueuse saxophoniste, Laura Doyon.
Mon coup de cœur du festival suivait à 19h, J.W. Jones. Je sais, j’ai vu ce groupe à plusieurs reprises mais ils sont du genre « l’essayer c’est l’adopter » dans le sens où je ne me lasse pas de les entendre et surtout de voir J.W. Jones à la guitare avec son blues original et si bien joué. L’interaction des 3 musiciens soutient l’attention, ils passent du sérieux aux facéties et échangent leurs instruments dans une petite mise en scène comique.
À 21H, un concept monté par Jim Zeller, Harmonicarama, a fait vibrer la foule en présentant Jim Zeller, Nicolas Piguet et Craig Miller accompagnés de Jean Millaire à la guitare. Zeller a invité sur la scène Stéphanie Morin une jeune admiratrice qui joue aussi de l’harmonica. Ils ont tous deux entamé un émouvant Stand By Me et se sont attiré un tonnerre d’applaudissements. Ce fut un très beau moment. Le spectacle s’est terminé avec les 3 harmonicistes sur la scène. La salle Mgr-Laval s’est remplie une dernière fois pour le spectacle de Frede Freedom. Comme les autres soirs, j’ai assisté au début qui a semblé très prometteurs pour les amateurs de blues rock et j’ai quitté en félicitant Richard Gosselin pour la belle réussite de son équipe encore cette année.
Cliquez pour des photos, des vidéos suivront sous peu.
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